Les dirigeants de l’Ugtt, de la Ltdh, de l’Ordre des avocats et du Ftdes affirment que « le but de cette initiative est de sauver le pays de la crise globale qui y sévit », soulignant que « la détérioration des conditions sociales, politiques et économiques a affecté la vie des Tunisiens ».
La première réunion de l’Initiative nationale de sauvetage, lancée par l’Union générale tunisienne du travail (Ugtt), la Ligue tunisienne de défense des droits de l’homme (Ltdh), l’Ordre des avocats et le Forum tunisien pour les droits économiques et sociaux (Ftdes) s’est tenue, hier, à Tunis.
A l’ouverture de la réunion, les présidents des quatre organisations ont affirmé que le but de cette initiative est de sauver le pays de la crise globale qui y sévit, soulignant que la détérioration des conditions sociales, politiques et économiques a affecté la vie des Tunisiens.
Le secrétaire général de l’Ugtt, Noureddine Taboubi, a déclaré que les organisations qui ont pris cette initiative «œuvreront, en collaboration avec des experts dans les domaines économique et social, le droit constitutionnel, la culture, les affaires politiques et les droits de l’homme, à élaborer un programme de réforme qui propose des solutions pour faire sortir le pays de la crise».
Taboubi a fait savoir que trois commissions ont été constituées au sein de cette initiative, à savoir « la commission économique, politique et sociale, indiquant que chaque commission formera des sous-commissions selon les axes convenus et que toutes les commissions seront présentées en séance plénière avec la participation de tous les experts ».
Pour sa part, le doyen de l’Ordre des avocats, Hatem Mziou, a souligné que « l’initiative de salut doit revêtir une nouvelle forme et exprimer les points de vue des experts et de spécialistes pour trouver une solution à la situation actuelle qui est, a-t-il dit, le résultat d’échecs successifs ». Il a souligné la nécessité de trouver des solutions « étant donné que la conjoncture actuelle est plus difficile que celle de 2013 », en allusion à l’initiative de dialogue national prise à cette époque par l’Ugtt, l’Union tunisienne de l’industrie, du commerce et de l’artisanat (Utica), de la Ltdh et de l’Ordre des avocats.
Pour sa part, le président de la Ltdh, Bassam Trifi, a affirmé que « les parties qui ont lancé cette initiative ne sont pas en conflit avec le pouvoir politique, mais s’emploient à concevoir une vision de salut à travers des solutions sérieuses pour sauver le pays de la crise ».
De son côté, le président du Ftdes, Abderrahmane Hedhili a souligné que le lancement de l’initiative intervient à un moment où la Tunisie fait face à une détérioration des conditions de vie, notant que « plus de 32 000 Tunisiens ont quitté le pays dans le cadre d’opérations de migration irrégulière depuis les années qui ont suivi la révolution du 17 décembre / 14 janvier (2010. /2011) ».
Il a noté que « l’horizon social connaît une phase de blocage », soulignant que le nombre de chômeurs et des groupes pauvres ne cesse d’augmenter en raison de l’échec des orientations.
La réunion de l’Initiative nationale de sauvetage s’est tenue hier en présence d’une soixantaine d’experts spécialisés dans divers domaines, à deux jours seulement de l’organisation du second tour des élections législatives prévu le dimanche 29 janvier.