Savoir vendre sa propre destination n’est plus tributaire des circuits de marketing traditionnels. La diplomatie joue aussi un rôle de premier plan dans toute stratégie de promotion touristique.
Une trentaine de nos agences de voyages et tour-opérateurs semblent intéressés par la destination indonésienne, fort prisée par un bon nombre de Tunisiens. L’ambassadeur d’Indonésie en Tunisie, Zuhair Misraoui, les invite à voir et s’y investir, vu le potentiel si riche et varié qu’elle présente à ses visiteurs. D’autant plus que Bali, une des 18 mille îles particulièrement volcaniques que compte l’archipel indonésien, abritera, du 14 au 17 juin prochain, à son Parc d’Exposition, la foire internationale des voyages « Bali and Beyond Travel Fair (Bbtf), sous le slogan « renouer avec la qualité et le tourisme durable ».
Diplomatie touristique
Bali voudrait, ainsi, faire vendre ses atouts et son label culturel et naturel. D’ailleurs, il ne se passe pas un jour sans que ce diplomate averti fasse sa promotion et couvre son pays d’éloges flatteurs. Diplomatie touristique, au sens vrai du terme. Certes, il est légitime d’en parler et d’agir ainsi pour le bien de son pays. Ce rendez-vous, Bbtf, a fait l’objet d’une rencontre tenue récemment à l’ambassade d’Indonésie, aux Berges du Lac, à Tunis, en présence des voyagistes et des journalistes. Il serait une opportunité de détecter de nouveaux marchés et fidéliser d’autres clients potentiels. Pour la Tunisie, l’Indonésie, pays d’Asie de 280 millions d’âmes, pourrait être un marché prometteur, émetteur d’un grand nombre de touristes.
Et l’ambassadeur avait, déjà, promis de faire de son mieux pour attirer plus d’Indonésiens vers la Tunisie, pays qu’il aime beaucoup. Ceci étant, à la seule condition que l’Etat tunisien leur favorise, en retour, des facilités d’accès, à même de raccourcir les procédures douanières et améliorer les prestations d’accueil à l’aéroport. Ceci est l’un des soucis que l’ambassadeur aurait évoqués lors de son entretien avec la Cheffe du gouvernement, Najla Bouden. Pour lui, le tourisme, c’est un tout diversifié, qui rentre également dans la perspective de la coopération bilatérale. « Depuis septembre dernier, le gouvernement indonésien a accordé aux visiteurs étrangers des facilités d’obtention des visas à leur arrivée. Soit 87 pays dont la Tunisie, en sont désormais gratifiés », a-t-il indiqué.
350 agences de voyages attendues
Par ailleurs, orienter la boussole diplomatique vers la promotion touristique est un nouveau modèle de marketing qui se met à se développer, loin des circuits traditionnels. Car le tourisme n’est, en fait, qu’un accord tacite sur les atouts et potentialités de chaque marché, et où les tour-opérateurs sont de relais promotionnels à grande échelle. Sont attendus, cette année, à la foire de Bali 350 agences de voyages et 250 prestataires de services touristiques, venus de 33 pays. De même, des rencontres « B to B » seront prévues, afin d’aider les participants à établir des contacts d’affaires et mieux s’exposer depuis le marché indonésien jusqu’à l’Asie et l’océan Pacifique.
Mais, pourquoi Bali ? Parce que cette destination recèle, selon lui, les atouts d’un « Paradis sur terre ». Onze fois plus vaste que Djerba, Bali est l’île de l’amour, de la beauté, des temples, d’arts et métiers d’artisanat.
Dans cette diversité s’incarne bel et bien son unité.
