Le premier réseau féminin dans le secteur de l’énergie vient de naître en Tunisie. Regroupant des professionnelles de l’énergie issues des milieux privé et public, ce premier noyau de femmes actives aspire à être un cadre officiel d’échanges et de réflexion sur les outils et les moyens à mobiliser pour appuyer les femmes dans le secteur énergétique .
Lancé à l’initiative de la GIZ, le ministère fédéral allemand de l’Economie et de la Protection du climat ainsi que le ministère de l’Industrie, des Mines et de l’Energie, le projet en est encore à ses débuts. Le groupe vient de tenir sa deuxième réunion. Et c’était autour d’un dîner ramadanesque convivial qui a été organisé, mardi 18 avril, que les femmes du réseau se sont réunies pour échanger leurs idées et leurs réflexions ainsi que pour esquisser les grandes lignes des projets à venir.
Pour Tanja Faller, cheffe du Cluster Energie et Climat de la GIZ Tunisie, “La Tunisie est très avancée en matière d’égalité des genres”, et c’est un avantage qu’il faut renforcer. “Normalement, Ramadan est un moment que l’on passe en famille, et le fait que ces femmes aient choisi de passer toute une soirée de ce mois spécial avec d’autres femmes pour parler des opportunités et des challenges auxquelles elles font face dans le secteur de l’énergie est quelque chose d’important. C’est un début très important et cela montre le soutien mutuel que les femmes se procurent dans le secteur de l’énergie”, a-t-elle souligné. Elle a ajouté que le réseau est, aujourd’hui, en train de grandir et de se faire un nom. “ Il faut avancer encore plus jusqu’à atteindre l’égalité des genres dans le domaine de l’énergie”, a-t-elle insisté.
Des expériences qui font des émules
“On va essayer de s’inspirer de nos différentes expériences professionnelles et aborder les difficultés auxquelles les femmes actives dans le secteur sont souvent confrontées. Grâce à la GIZ, le réseau va également chercher à se nourrir de l’expérience allemande, notamment en matière d’égalité des genres”, a précisé, de son côté, Lamia Ghazouani, directrice de la Coopération internationale et relations extérieures au ministère de l’Industrie, des Mines, et de l’Energie dans une déclaration aux médias. Elle a ajouté que le réseau prévoit de programmer des activités de sensibilisation et des visites de terrain pour observer de près le travail quotidien des femmes sur les sites, les centrales et les chantiers. Et d’indiquer : “Aujourd’hui, la Steg compte parmi son personnel des monteuses de lignes électriques. Il serait judicieux d’effectuer des visites de terrain sur leurs lieux de travail pour échanger sur la nature de leurs tâches, mais aussi sur les difficultés qu’elles rencontrent”.
Le réseau ne compte pas s’arrêter là. Il prévoit, en effet, d’élargir sa base et renforcer ses liens extérieurs en incluant d’autres femmes issues de différents milieux professionnels, notamment des journalistes et des cadres du ministère de la Femme.