Profitant d’une erreur anodine de la part de Hichem Baccar, Assil Jaziri a ouvert très tôt la marque. Les Etoilés ont géré par la suite leur ascendant, fermant toutes les issues menant à la cage d’Ali Jemal. Une victoire ô combien précieuse pour le leader étoilé qui le rapproche plus que jamais du titre tant convoité.
Stade Mustapha-Ben Jannet. ESS bat USM : 1-0. (Score acquis à la mi-temps). But d’Assil Jaziri (4’) pour l’ESS. Arbitre central : l’Algérien Lotfi Boukouassa. Arbitre (VAR): Naim Hosni.
USM : Ben Saïd, Ben Othman, Omrani, Baccar, Bouraoui (Boutiche 58’), Guesmi, Oumarou, Tka, Chikhaoui, Bouziane (Amoukrane 77’, puis Dali 88’) et Traoré.
ESS : Jemal, Jelassi, Boughattas, Ghedamsi, Naouali, Mbé, Sidibé, Abid, Ben Ali (Brigui 41’, puis Khémiri 81’), Jaziri (Ben Hassine 72’) et Abdelli (Chamakhi 72’).
Conscient que les points comptent désormais double, le leader étoilé s’est montré, hier, plus réaliste que jamais en abordant avec intelligence son court déplacement chez son voisin monastirien. Un voisin qui, trois jours plus tôt, s’est montré plutôt coriace et suffisamment déterminé pour arracher la victoire devant l’EST. Et comme dans la course au titre, le résultat compte beaucoup plus que la manière, les Etoilés, qui ont surpris leur hôte par un but marqué trop tôt, ont opté en conséquence pour un bloc bas dans la perspective de préserver l’avantage au score. Un objectif qu’ils ont réussi à atteindre malgré la volonté affichée par leur hôte de revenir dans le match.
Un ascendant obtenu, comme nous disions, sur la première occasion du match suite à une erreur anodine de Hichem Baccar qui, en voulant renvoyer la balle, la perdit tout bêtement. Une balle vite récupérée par Assil Jaziri qui s’est même permis de dribbler Ameur Omrani avant d’adresser un tir à la fois puissant et cadré qui laissa le portier usémiste Béchir Ben Saïd sans réaction (4’).
A partir de cet instant, les locaux ont tout tenté pour revenir dans le match en optant pour l’attaque à outrance. Sauf qu’ils se sont opposés à un adversaire qui a pratiquement refusé le jeu en optant pour le bloc bas, créant le surnombre dans sa zone de réparation en phase défensive. Et à vrai dire, les Etoilés ont réussi à bloquer toutes les issues qui menaient à la cage d’Ali Jemal. Mieux, les hommes de Faouzi Benzarti, appliqués tactiquement, ont réussi à calmer les ardeurs des attaquants usémistes, à même d’atténuer le danger à l’approche de la cage de Jemal.
Pourtant, les joueurs monastiriens ont tout essayé, Haykel Chikhaoui en particulier qui à chaque tentative a vu sa balle repoussée par une défense étoilée créant le surnombre dans sa zone de réparation, à l’image de la fois où il s’est infiltré de la droite en pleine surface, mais au moment où il a voulu adresser un tir, il s’est fait piquer la balle (45’+3).
C’est dire que jusqu’au bout de la période initiale, les Monastiriens ont tout tenté pour égaliser avant la pause mi-temps. En vain. Pourtant, ils ont varié leur jeu, en longueur et en largeur, en procédant par les longues passes en profondeur. Le surnombre créé dans la moitié du terrain adverse les a empêchés d’aller jusqu’au bout de leurs idées.
Rien ne sert de courir…
De retour des vestiaires, les Etoilés ont repris les débats avec la même approche : jouer le bloc bas en restant reconquivillés dans leur moitié du terrain, réussissant ainsi à réduire considérablement les espaces de manœuvre aux attaquants monasitiriens.
Et pour fermer davantage toutes les issues menant à la cage de Jemal, Faouzi Benzarti a incorporé en deuxième mi-temps le défenseur Jasser Khémiri.
Et comme la meilleure défense, c’est l’attaque, Yassine Chammakhi et Louay Ben Hassine ont fait également leur entrée en cours de jeu, ce qui a compliqué davantage la tâche de leurs hôtes pour qui s’applique le proverbe français : «Rien ne sert de courir, il faut partir à point».
Les Monastiriens multipliaient les tentatives, mais n’ont pu créer le véritable danger qu’une seule fois, à la 71’ : servi dans le dos des défenseurs, Traoré reprit de la tête légèrement au-dessus de la transversale.
Une seule occasion dangereuse ne suffisait pas pour renverser la vapeur et l’Etoile de prendre une jolie option dans la course au titre en éliminant sur sa route un adversaire direct. C’était vite fait, bien fait, grâce à un réalisme irréprochable. Les Etoilés ont fait le match qu’ils fallait, sans être entreprenants pour autant.