La chambre de mise en accusation près la Cour d’appel de Tunis a décidé de reporter l’examen des demandes de libération des personnes arrêtées (ndlr: dans le cadre de l’affaire du complot contre la sûreté de l’État) à l’audience du 13 juillet 2023.
C’est ce qu’a rapporté Samir Dilou, membre du comité de défense des détenus, sur page officielle Facebook.
Pour rappel, le juge d’instruction près le pôle judiciaire antiterroriste a ordonné le 23 juin dernier la libération de la dirigeante du Front de salut, Chaïma Aïssa, arrêtée dans le cadre cette affaire depuis février 2023 avant que le parquet n’interjette appel de la décision le jour même de son prononcé.
Les arrestations opérées dans le cadre de l’affaire du complot contre la sûreté de l’État datent de février 2023 lorsque un vaste coup de filet sécuritaire a visé nombre de responsables politiques de l’opposition, des avocats, un homme d’affaires ainsi que des personnalités au sein de l’État.
Les accusés doivent répondre de plusieurs griefs liés à l’atteinte à la sûreté de l’État. Il s’agit de fomenter des crises récurrentes de distribution de marchandises et de produits alimentaires et de provoquer une flambée des prix.
Ces griefs sont rejetés en bloc par l’opposition, laquelle évoque une « affaire montée de toutes pièces ».