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Transport aérien : Tunisair soigne son image et s’agrandit

 

Malgré les nouvelles acquisitions et les efforts consentis pour redorer son blason et soigner sa communication, la compagnie nationale devrait encore mettre du cœur à l’ouvrage afin de se faire une place parmi les meilleurs transporteurs internationaux. Ses dirigeants sont conscients de l’importance du travail à accomplir pour relever ces défis.

La compagnie nationale Tunisair semble avoir repris du poil de la bête après les années de vaches maigres. La compagnie a, en effet, transporté 1.150.453 passagers au titre du premier semestre de l’année en cours, contre 939.860 passager à la même période de l’année précédente, soit une hausse 22,5%, selon le ministère du Transport.

D’après la même source, la flotte s’est enrichie avec l’acquisition de deux avions Airbus A 330-200. Ainsi, la compagnie nationale a-t-elle procédé à la rénovation de sa flotte par l’achat de deux grands porteurs neufs. Ce qui n’était pas le cas auparavant où Tunisair prisait uniquement les appareils d’occasion.

« Les points forts de ces nouveaux avions résident dans la qualité de la classe business mais également de la classe économique. Ils sont également équipés de sièges très confortables et de belles cabines. Avec les deux avions, on va aussi pouvoir faire des parcours long trajet et on atteindra des destinations qu’on ne pouvait pas atteindre avant », se félicite la cheffe de la direction centrale de la communication et des relations extérieures de Tunisair, Amel Bourguiba.

L’autre renouveau de la compagnie nationale de transport aérien concerne la communication et les relations extérieures. D’autant qu’en 2023, Tunisair s’est classée la 3e parmi les 5 premières entreprises africaines les plus visibles sur le Web.

Mais la compagnie ne s’est pas contentée de cette performance, elle a procédé à la signature d’un accord avec une agence de communication pour les 3 années à venir afin de soigner sa communication interne et externe, selon la même source.

Pour un meilleur repositionnement sur le marché du transport aérien

Tunisair, faut-il le rappeler, n’avait pas d’agence de communication et était, par conséquent, peu visible donc peu compétitive par rapport aux compagnies concurrentes.

Malgré les nouvelles acquisitions et les efforts consentis pour redorer son blason et soigner sa communication, le transporteur national devrait encore mettre du cœur à l’ouvrage afin de se faire une place parmi les meilleurs transporteurs internationaux. Ses dirigeants sont conscients de l’importance du travail à accomplir pour relever ces défis.

Un acteur majeur pour plus d’ouverture sur l’espace subsaharien

« Ce n’est pas avec deux avions qu’on va tout transporter non plus. Le réseau de Tunisair est vaste. Nous opérons sur plusieurs pays et destinations en régulier, maintenant moins en charter, mais pour fidéliser notre clientèle, il faut qu’on travaille sur la qualité des services en général. Ce n’est pas la typologie de ces deux avions qui va faire la différence. C’est la démarche globale pour l’amélioration des services en ligne, au sol ou à bord de nos avions », détaille encore la directrice de la communication de Tunisair.

Pour les années à venir, les pronostics tablent sur une hausse des exportations vers l’Afrique, pour passer de 3 % à presque 20 % des exportations totales du pays. D’ailleurs, la Tunisie veut bénéficier des accords auxquels elle a adhéré, tels que celui de la zone de libre-échange continentale africaine (Zlecaf) et le marché commun de l’Afrique orientale et australe (Comesa). À l’aide de ces accords, la Tunisie veut atteindre un taux d’exportation de 5% vers l’Afrique, durant la période 2026-2027. Pour ce faire, le pays est appelé à mettre une stratégie globale qui consiste à identifier les pays et produits prioritaires, mais aussi à renforcer le volet logistique. Et qui dit logistique dit transports, notamment aérien. En d’autres termes, il faut jeter les fondements pour retrouver le chemin d’une Afrique qui s’urbanise avec  plus de 70%  à l’horizon  2050. Notre compagnie aérienne qui ne couvre qu’une quinzaine de destinations africaines dont seulement cinq en Afrique subsaharienne, contre une trentaine pour la Royal Air Maroc, doit mettre les bouchées doubles, afin de jouer pleinement son rôle dans la dynamisation de l’économie nationale.

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