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Jardinage urbain :  Jardiner sans jardin

Jardiner en ville, c’est possible et c’est tendance ! Même sans jardin, les citadins ne renoncent pas aux plaisirs du jardinage en fleurissant balcons, terrasses et rebords de fenêtres, en créant un petit potager en pots, ou en se livrant au «guerrilla gardening», pour reverdir la ville avec humour.

Jardiner sans jardin, c’est tendance

Envie de renouer avec la nature, de faire pousser ses propres fruits et légumes (bio, de plus en plus souvent), besoin de se libérer du stress du quotidien en plantant, semant, taillant, arrosant, soignant ses plantes, ou encore plaisir de se détendre dans un havre de verdure et de paix, et parfois même, pour les heureux bénéficiaires d’un jardin, pouvoir profiter d’une pièce supplémentaire en plein air, afin d’y passer du temps seul, en famille ou entre amis… Les (bonnes) raisons de jardiner sont multiples !

Pour autant, ceux qui ne disposent pas d’un jardin ne se privent pas des plaisirs du jardinage. Pots et jardinières mais aussi d’astucieuses trouvailles pour jardiner sur de très petites surfaces permettent aux urbains de relever un défi : jardiner sans jardin. Les jardineries et les magasins de décoration ont bien compris ce nouveau besoin, et multiplient les kits de jardinage «prêt à semer», mini-serres, tableaux végétaux, jardins verticaux et jardins miniatures.

Terrasses, balcons, rebords de fenêtre

Les jardiniers urbains les mieux lotis disposent au moins d’un balcon, voire d’une terrasse. Les autres devront se contenter d’un rebord de fenêtre. Le facteur limitant, c’est d’abord l’espace disponible, puis le poids des pots et autres jardinières. L’exposition et la luminosité jouent également un rôle important : mieux vaut un rebord de fenêtre en étage élevé, bien exposé, plutôt qu’un balcon au premier étage, donnant sur une cour d’immeuble sombre,… Certaines plantes peuvent néanmoins être cultivées à l’ombre.

Fleurs à foison

Le moindre espace disponible peut être mis à profit pour cultiver plantes vertes, arbustes, fleurs annuelles, bulbes fleuris ou plantes vivaces, en adaptant les espèces aux conditions d’ensoleillement et de température. En dehors des habituels géraniums, de nombreuses plantes fleuries se satisfont de petits volumes de terre: impatiens, muflier, capucines, lobélia, bégonia, coléus, œillet, pois de senteur, anthémis, fuchsia, cosmos, dahlia, zinia, reine-marguerite, tournesol, hortensia, rosier, tulipes…

Arbustes et écrans verts

Si l’espace est suffisant pour accueillir un pot de dimensions plus importantes, les arbustes fleuris comme le lilas ou le laurier-rose peuvent aussi trouver leur place sur un balcon ou une terrasse. On voit même des oliviers miniatures ou de petits conifères sur les rebords de fenêtres des immeubles. Certains jardiniers citadins, pour se protéger d’un vis-à-vis gênant ou tout simplement pour interposer un rideau de verdure entre la ville et les pièces à vivre, installent des écrans vivants : fraisier grimpant, pieds de haricots verts (oui !), tomates, géranium lierre, glycine, chèvrefeuille, lierre, vigne vierge ou à raisin…

Des contenants originaux

et «customisés»

Les multiples possibilités en matière de choix des contenants ouvrent la voie à des idées originales. Les «jardiniers de balcons» ont en effet l’opportunité de transformer un inconvénient (la culture en pot) en avantage décoratif. En multipliant les formats, en harmonisant la disposition des contenants, en décorant (peinture, mosaïque, collage…) bacs et jardinières, et même en recyclant des objets inattendus pour les transformer en bacs de culture (ustensiles de cuisine, meubles, tiroirs, vasques, tonneaux, emballages plastiques, bouteilles découpées…), il est possible de créer un ensemble vraiment original et personnalisé. Finis, les balcons et terrasses avec des pots ronds en rang d’oignon!

Potagers urbains

La mode du «fait-maison», souvent corrélée avec l’envie de consommer bio, ou, en tout cas, naturel, pousse aussi de plus en plus de citadins à cultiver leur petit potager… sans potager. Car une fois qu’ils ont compris que la culture en pot est possible pour bon nombre de végétaux, ils ne s’arrêtent pas aux plantes décoratives, et s’attaquent aux légumes et aux plantes aromatiques. Pour les enfants, c’est pédagogique, pour les adultes, c’est ludique, et c’est aussi un pied de nez à cette cruelle absence de jardin.

De nombreux légumes (salade, haricot vert, tomate, poivron, radis, carotte, bette…) et certains arbres fruitiers nains peuvent se cultiver en pots ou en jardinières. La plantation directe dans un sac de terreau est également à la mode : elle permet de faire l’économie du contenant, et de simplifier les manipulations de substrat lors des plantations (quiconque a déjà rempoté des plantes au milieu de sa cuisine ou de son salon comprendra les atouts de cette pratique un peu rustique !).

Source : https://www.gerbeaud.com/

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