Accueil Culture «Empreintes de Grands Maitres» à la Galerie Saladin : Un trait d’union intergénérationnel… une mosaique picturale en Tunisie

«Empreintes de Grands Maitres» à la Galerie Saladin : Un trait d’union intergénérationnel… une mosaique picturale en Tunisie

L’exposition se dresse comme une sorte de nostalgie par rapport à un certain passé d’illustres peintres classés comme des références, en l’occurrence Turki, Ben Abdallah, Ben Salem, Bettaieb et Dhahak qui ont marqué leur époque mais aussi un trait d’union entre le passé et le présent.

Ensemble, ils déploient, à travers des peintures, gravures, collage et sculptures, une certaine partie d’une sorte de cartographie des arts plastiques en Tunisie. Esquissant des itinéraires différents et provenant de plusieurs collections privées, leurs œuvres sont réunies du 9 août au 17 septembre prochain à la galerie d’art Saladin dans une exposition baptisée «Empreintes de grands maîtres».

Se dressant comme œuvres-documents, elles offrent à voir 46 œuvres (toiles et sculptures) d’une épopée artistique avec des procédés picturaux variés signés par neuf artistes d’hier et d’aujourd’hui: Zoubeir Turki (1924-2009), Ali Ben Salem (1910-2001), Jellal Ben Abdallah (1921-2017), Brahim Dhahak (1931-2011), Ridha Bettaieb (1939-1993), Habib Chebil (1939-2004), Hamadi Ben Saad (1948), Hachemi Marzouk (1940) et Ali Wali âgé de 55 ans.

L’exposition se dresse comme une sorte de nostalgie par rapport à un certain passé d’illustres peintres classés comme des références, en l’occurrence Turki, Ben Abdallah, Ben Salem, Bettaieb et Dhahak qui ont marqué leur époque, mais aussi un Trait d’union entre le passé et le présent avec le peintre disciple de l’école de Khayachi, Ali Wali, un peintre «Historien» qui reproduit des scènes beylicales et des portraits de personnages glorieux et aussi Ben Saad, le peintre de la récupération avec des œuvres qui datent de 2019, sans oublier le sculpteur de Bourguiba, Hachemi Marzouk, dont la production s’est articulée autour de pièces de fantaisie en bois et bronze.

A travers ce pont, «Empreintes de grands maîtres « offre l’opportunité de découvrir cette riche diversité des arts en Tunisie quelles que soient les écoles et les tendances, faisant la lumière sur une véritable mosaique picturale qui raconte quelques pages de l’évolution des arts plastiques en Tunisie.

Pour cette palette éclectiquement choisie pour se ressourcer et pour remettre en valeur notre patrimoine pictural à sa juste valeur, les collectionneurs et les amateurs d’art pourront admirer dans le contemporain le style de peintures historiques de Wali, appliquées à la Tunisie, à ses lieux et à ses personnages glorieux avec des toiles qui racontent des scènes de vie puisées dans le patrimoine tunisien mais aussi de Ben Saad présent avec des œuvres grand format en collage avec des couleurs en teinte plate.

Dans cette exposition, sont visibles également des œuvres de gravure du peintre de genre et de portraits de Dhahak (Ecole de Tunis) et ses représentations odalisques ainsi que des créations d’un artiste aux multiples casquettes, Habib Chebil (dramaturge, réalisateur, homme de théâtre et peintre) considéré comme l’un des principaux innovateurs du mouvement plastique avec des travaux imprégnés de recherche esthétique.

Plutôt nouvelles tendances et répertorié au Bénézit, Ridha Bettaieb, l’un des fleurons de la nouvelle vague de l’art abstrait en Tunisie, est également présent à travers ses créations à cette exposition.

Et de la génération des pionniers, l’on retrouve les traces de Jellal Ben Abdallah, le créateur des miniatures dans la tradition orientale, de Ali Ben Salem avec ses œuvres qui s’apparentent à la miniature par la minutie du rendu des personnages et des objets ainsi que Zoubeir Turki, l’adepte de l’expression figurative et porte-drapeau de la peinture tunisienne….dans une exposition de 46 œuvres qui résument la construction des arts, l’évolution des techniques, l’émergence de tendances, l’acquisition d’une notoriété et la préservation d’un héritage.

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