Reportage ­­| Sur la plage de Rafraf : Besoin d’évasion

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Ces dernières semaines, les Tunisiens, toutes catégories sociales confondues, se sont rués sur les plages, en quête de fraîcheur et de détente. Rafraf est une des stations balnéaires privilégiées dont dispose Bizerte.

Les plages tunisiennes sont bondées toute la semaine, comme toujours depuis longtemps. Alors, tout le monde se rue vers la plage pour échapper à la canicule. Les baigneurs qui connaissent les meilleures plages de Tunisie à travers le net affluent, notamment vers le littoral nord du pays. La commune de Rafraf a accordé à tour de bras des droits d’exploitation de la plage pour des accès privés. Le moins qu’on puisse dire, c’est que les estivants n’hésitent pas à occuper des parasols ou des cabanes avec table, chaises et relax à pas moins de 20, 30 dinars pour la journée.

Avec ce rituel quotidien, il faut prévoir un budget pour consommer et dépenser sur plage, sans moyen d’y échapper. Alors qu’en fait, il suffit d’installer son propre parasol et d’amener des chaises pliantes pour y avoir une place gratuitement durant toute la saison. Un véritable business qui profite à de nombreuses parties prenantes. Comme on l’a, d’ailleurs, évoqué, sur les colonnes de La Presse à propos des métiers de plage, le système mis en place fait tout pour harceler les vacanciers et les pousser à mettre la main à la poche, surtout avec l’insistance des enfants devant tant de délices gourmandes: mechmoums, barbe à papa, glaces, popcorn, pommes d’amour, kakis… Mais là où le bât blesse, c’est au niveau de l’intérêt apporté à l’environnement hygiénique général. Il y a certaines défaillances.

Manque de soin

Même si la plage est propre et que l’eau de la mer est propice à la baignade, il n’empêche que les plages privées présentent des défauts. Le plus important est celui qui relève d’une absence de sanitaires. Alors qu’il y a des services de café et de restauration rapide avec sandwichs, frites et pizzas, les toilettes publiques n’existent pas a la plage.  Hormis les personnes qui habitent les maisons aux alentours et peuvent se ravitailler et se ressourcer à tout moment, les autres se trouvent dans l’embarras.

Dans des plages limitrophes comme à Ghar el Melh, des estivants assurent qu’il y a le minimum requis pour passer une agréable journée de baignade, loin des soucis et tracas.

Dans les plages publiques de Hammamet qui sont entourées de paillotes et de restaurants, le cadre permet aux vacanciers de se ravitailler. Ce qui est moins vérifiable dans les autres plages de Tunisie. Mer et montagne offrent tout un paysages pittoresque, avec une belle ambiance des vacances.

Tous à l’eau

La plage de Rafraf, notamment celle la plus prisée, Lahmeri, offre une vue imprenable sur une île qu’on surnomme «sabbat» pour sa ressemblance à la forme d’une chaussure et qui est l’île Pilau, à quelques kilomètres de la côte. Là où une embarcation de plaisance emmène, en excursion, un groupe de huit personnes se baigner, sur une plage plutôt rocheuse. Encore une escapade, où il faut mettre la main à la poche.

Les exploitants de la plage ne ratent aucune occasion de faire fleurir leur business. Tout avec la masse de jeux aquatiques proposés en location, comme on en voit dans les zones touristiques.

Tous à l’eau ! Avant l’accès aux parasols, certains improvisent une partie de football, d’autres s’adonnent au beach-ball et plus loin d’autres se mettent à l’ombre sur le sable ou au frais dans l’eau. La majorité se baigne jusqu’en fin de journée pour savourer jusqu’au bout de la douceur l’eau et la clémence de la météo.

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