Accueil A la une Festival International du film amateur de Kélibia (Fifak) : Mention très honorable au public

Festival International du film amateur de Kélibia (Fifak) : Mention très honorable au public

Ce soir, clôture de la 36e édition du Festival international du film amateur de Kélibia (Fifak). En attendant, les résultats des délibérations des jurys des compétitions internationale et nationale et le film qui remportera le Faucon d’or, voici une première lecture d’une session qui se situe entre deux soixantaines, celui de la Fédération tunisienne du film amateur (Ftca) qui a eu lieu l’an passé et celui du Fifak qui sera organisé en 2024.

D’abord, une mention très honorable au public de Kélibia toujours présent en grand nombre aux projections des films même très tard dans la nuit. Les séances des deux compétitions nationale et internationale ainsi que le focus démarrent aux environs de 22h00 pour se terminer à 01h00 du matin. Le public, en grande partie des jeunes, suit avec beaucoup d’intérêt les films programmés, qu’ils soient produits par les clubs de la Ftca ou par les écoles de cinéma ou par des cinéastes indépendants. Le Fifak est l’un des rares festivals tunisiens où le public vient pour assister aux projections et en débattre et non pour voir défiler sur un tapis des pseudo-vedettes de cinéma.

Depuis l’an dernier, l’ordre des séances de projection a été modifié pour donner aux films une meilleure visibilité. Autrefois, la séance de projection des films de la compétition nationale précédait celle de la compétition internationale. L’ordre a été inversé pour que le public puisse assister à tout le programme de la soirée et non pas seulement aux films tunisiens de la compétition nationale. Cette nouvelle programmation a été bien accueillie par certains et boudée par d’autres.

Le problème pourrait être réglé en réduisant le nombre de films. Certains pays sont représentés par plus de trois films ce qui leur donne plus de chance de remporter un prix alors que d’autres ne disposent que d’une seule œuvre, d’autant plus que la qualité n’est pas toujours au rendez-vous. Ce qui permettra de freiner un peu le rythme soutenu du marathon et au public de ne pas s’épuiser et mieux digérer ce qu’il a vu.

Ceci étant dit, le déroulement des projections se fait toujours dans une ambiance festive et chaleureuse. Un bon point aux films tunisiens tant quantitativement que qualitativement. Il y a une amélioration notable concernant les films de fiction et l’animation. Pour ce qui est des documentaires, ils n’ont pas accédé à la création. Ils s’apparentent davantage au genre reportage télé. Les réalisateurs ont besoin de plus d’encadrement. Certains films sont produits dans la précipitation dans le but, sans doute, de participer au Fifak. On remarque que leurs auteurs n’ont pas pris le temps de fignoler leur film.

Les films produits par les clubs de la Ftca répondent à des exigences conformes à l’esprit de la Fédération, à savoir un regard tourné davantage sur des réflexions soit métaphysiques sous-tendus par des questions liées à la réalité et traitées non pas frontalement mais s’appuyant sur une écriture cinématographique où le non-dit, les allusions, les métaphores et les connotations sont les principaux ressorts dramatiques.

Les films d’école sont dans une démarche professionnelle où l’aspect technique prime sur l’ensemble des films. Les écoles forment des techniciens de l’image et non des auteurs.

La majorité des films sont des projets de fin d’étude où l’étudiant doit faire preuve de sa maîtrise de l’outil cinématographique. Rares sont les films qui dominent savoir et savoir-faire.

Nous reviendrons ultérieurement sur une lecture du palmarès et des contenus des films tunisiens et étrangers.

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