Le directeur de l’Institut Pasteur rappelle l’importance de la vaccination, en particulier pour les sujets âgés et ceux présentant des facteurs de risque. Il a indiqué que la vaccination contribue à réduire la virulence du virus, même en cas de contamination. En outre, il encourage les Tunisiens à prendre des mesures simples, telles que le lavage des mains, la ventilation des espaces et la poursuite d’une vie aussi normale que possible.
Au cours du mois d’août dernier, la Tunisie a connu une montée spectaculaire des cas d’infection par le coronavirus, suscitant des inquiétudes quant à l’émergence d’un nouveau variant potentiellement plus contagieux ou virulent. Selon les données fournies par Tarek Ben Nasr, directeur régional de la santé au sein du gouvernement, le pays a enregistré un total de 230 cas d’infection en août, en comparaison des 26 cas recensés au mois de juillet 2023.
La situation prend donc une tournure préoccupante alors que le nombre d’hospitalisations a également connu une augmentation significative. En août, 22 personnes ont été admises à l’hôpital en raison de complications liées au Covid-19, dont deux ont été placées en unité de soins intensifs, tandis qu’en juillet, seules 13 hospitalisations avaient été enregistrées.
Malgré cette augmentation inquiétante des cas et des hospitalisations, aucun décès n’est à déplorer au cours de la même période, ce qui pourrait suggérer que ce nouveau variant pourrait être moins létal que ses prédécesseurs. Néanmoins, il est impératif de rester vigilant face à cette évolution rapide de la situation.
Tarek Ben Nasr a lancé un appel pressant à tous les citoyens, en particulier aux personnes âgées et souffrant de maladies chroniques, à se faire vacciner pour se protéger contre la contamination. Cependant, une donnée préoccupe le personnel médical : le nombre quotidien de personnes vaccinées ne dépasse pas actuellement les 17 individus.
Pour y remédier, Ben Nasr a annoncé que des campagnes de sensibilisation visant à encourager la vaccination seront organisées dans les dispensaires en octobre prochain. Il a souligné l’importance cruciale de la vaccination et des mesures préventives pour endiguer la propagation de la maladie de Covid-19.
La commission scientifique ne s’est pas encore réunie
Contacté par le journal La Presse, le professeur Amen Allah Messadi, a révélé que la commission scientifique en charge de la lutte contre le Covid-19, dont il est l’un des membres, n’a pas encore eu l’occasion de se réunir pour examiner de près le nouveau variant qui suscite actuellement de vives inquiétudes parmi les Tunisiens.
La réunion imminente de la commission s’avère donc cruciale pour évaluer la menace potentielle de ce nouveau variant et élaborer une réponse adaptée à la situation.
Au cours des dernières semaines, l’Institut Pasteur de Tunis (IPT) a observé une augmentation des cas de Covid-19 en Tunisie. Pour le journal La Presse, le Dr Hechmi Louzir, directeur de l’IPT, a souligné l’importance du séquençage génétique du virus pour surveiller sa dissémination.
Selon le Dr Louzir, cette augmentation des cas a été principalement associée au variant Omicron et à ses sous-variants. Il a expliqué que le séquençage du virus joue un rôle crucial dans la surveillance de la pandémie en permettant de détecter de nouveaux variants et de comprendre leur comportement.
«Plusieurs séquençages ont été réalisés jusqu’à présent en Tunisie, mais aucun nouveau variant n’avait été identifié. Rien qu’à l’Hôpital Charles-Nicolle, l’équipe du Professeur Elhem Boutiba a effectué le séquençage de 70 échantillons. Vendredi dernier, 1er septembre 2023, le variant EG5.1 a été détecté sur un seul échantillon prélevé 15 jours auparavant chez un nourrisson. Le nourrisson, qui avait été hospitalisé à La Rabta, se porte désormais très bien», déclare le professeur.
Une virulence limitée
En ce qui concerne la virulence des variants, Hachemi Louzir compare le variant Delta, qui était connu pour sa virulence, ainsi que pour ses complications respiratoires, et le variant Omicron à côté de ses sous-variants. Il a estimé que les formes de Covid-19 causées par le variant Omicron étaient généralement moins sévères, se manifestant par des symptômes tels que des infections des voies ORL, des symptômes grippaux et beaucoup plus rarement, des atteintes des voies respiratoires. Les complications étaient principalement observées chez les sujets âgés, en particulier ceux qui sont âgés de 80 ans et plus, et présentant des comorbidités.
Par ailleurs, le directeur de l’Institut Pasteur rappelle l’importance de la vaccination, en particulier pour les sujets âgés et ceux présentant des facteurs de risque. Il a indiqué que la vaccination contribue à réduire la virulence du virus, même en cas de contamination. En outre, il encourage les Tunisiens à prendre des mesures simples, telles que le lavage des mains, la ventilation des espaces et la poursuite d’une vie aussi normale que possible.
À mesure que la Tunisie fait face à cette nouvelle montée des cas de Covid-19, les autorités sanitaires et les citoyens devront collaborer étroitement pour contenir la propagation du virus, identifier tout nouveau variant potentiel, et travailler ensemble pour un avenir plus sûr et plus sain. Les prochaines semaines seront cruciales pour déterminer la trajectoire de cette pandémie en évolution constante.