FAO | Prix mondial du riz : Une hausse jamais observée

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L’indice de référence du riz a bondi de 10 % d’un mois à l’autre pour atteindre son plus haut niveau depuis 15 ans, avec les restrictions d’exportation de l’Inde. Le pays, leader du commerce global, a, en effet, imposé en août une taxe de 20 % sur les expéditions de riz étuvé après avoir décidé le 20 juillet dernier de suspendre jusqu’à nouvel ordre les expéditions de riz blanc non-basmati sur le marché international.

Vendredi dernier, l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) a déclaré que les prix du riz dans le monde ont atteint, en août, leur plus haut niveau en quinze ans. Ils ont, selon la même source,  augmenté de 9,8% sur un mois après les restrictions d’exportation de l’Inde.

«Les prix du riz sont directement affectés par la décision prise le 21 juillet par New Delhi d’interdire l’exportation de riz blanc non-basmati afin de conserver suffisamment de ce produit pour ses habitants», commente l’organisation onusienne. Elle a rappelé que l’Inde assure 40% du commerce mondial du riz et vend des quantités de brisure de riz à l’Afrique, notamment au Sénégal, au Nigeria, à la Côte d’Ivoire et au Bénin, ainsi qu’en Asie et au Moyen-Orient.

L’incertitude, quant à la durée de l’interdiction indienne, a «poussé les acteurs de la chaîne d’approvisionnement à retenir les stocks, à renégocier les contrats ou à arrêter de faire des propositions de prix, et donc limiter la majorité du commerce à de petits volumes et aux ventes déjà conclues», analyse la FAO dans son communiqué.

Des réserves de riz abondantes !

Il est à noter que certains pays ont commencé à prendre des mesures d’urgence pour faire face à la situation. A titre d’exemple, les Philippines ont noué un accord avec le Vietnam, en vue de sécuriser pour les cinq années à venir leurs importations de riz.

En attendant les nouvelles récoltes, face aux incertitudes quant à la durée de l’interdiction  décidée par l’Inde et aux craintes que les restrictions à l’exportation soient étendues à d’autres types de riz, le marché mondial du riz s’est tendu, selon l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture. Ainsi, plusieurs Etats ont choisi de conserver des stocks, de renégocier des contrats ou  d’arrêter de faire des offres de prix.

Il est également à préciser que les réserves de riz dans le monde sont abondantes. D’après l’organisation, «il est toujours prévu que les stocks mondiaux de riz atteignent leur plus haut niveau jamais enregistré à la clôture des campagnes de commercialisation de 2023-2024, après une hausse de 1,4% par rapport à 2022-2023.

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