En dépit de ce qu’avancent certains observateurs et autres experts économiques, assurant qu’il n’y a plus rien à espérer du côté des instances financières internationales, plus précisément le Fonds monétaire international (FMI), plusieurs indicateurs ont fait leur apparition annonçant une éventuelle prochaine reprise entre les deux parties.
Pourtant, la Tunisie n’a jamais annoncé, expressément, qu’elle était contre la conclusion d’un accord avec le FMI, mais elle a clairement dit qu’elle est favorable à une coopération dans le cadre du respect mutuel.
En d’autres termes, rejet de toute forme de diktat imposé à la Tunisie qui préfère consentir les sacrifices les plus sévères que de se plier à des exigences humiliantes, d’où la réitération, depuis quelque temps, par les officiels de la nécessité de compter sur soi et d’optimiser la gestion de ses propres ressources.
Et c’est avec cet esprit que la délégation tunisienne, composée du gouverneur de la Banque centrale de Tunisie (BCT), Marouane Abassi, du ministre de l’Economie et de la Planification, Samir Saied, et de la conseillère du Président de la République, Samia Charfi, vient de participer aux réunions élargies des Assemblées annuelles du Groupe de la BM et du FMI.
Au cours de ces manifestations, les responsables tunisiens ont multiplié les entretiens et les discussions avec les patrons et autres décideurs au sein des institutions financières internationales qui ont débouché, entre autres, sur un accord d’une visite qu’effectuera une équipe du Fonds en Tunisie du 5 au 17 décembre prochain.
« Il s’agit d’un signal positif et un message rassurant quant à la volonté commune de renouer le contact entre les deux parties », a tenu à mentionner le patron de la BCT, Marouane Abassi, avant d’exprimer son optimisme quant à l’évolution des indicateurs.
En effet, à titre d’exemple, le déficit de la balance des paiements est, certes, élevé, « mais si le déficit énergétique n’était pas comptabilisé, la balance des paiements serait, alors, excédentaire», «selon le gouverneur de la BCT, qui enchaîne que des efforts supplémentaires seront déployés en vue de favoriser la transition énergétique et rétablir le rythme de production et d’exportation du phosphate. Ce déficit pourrait être surmonté… ».
Contrairement à certaines voix alarmistes, « la Tunisie n’est pas dans une situation l’obligeant à renégocier sa dette », a assuré la directrice générale du FMI, Kristalina Georgieva.
Bref, rien ne sera facile, mais en faisant preuve de solidarité, de patience, de rigueur et de confiance entre gouvernants et gouvernés, les Tunisiens sont capables de remonter la pente.