C’est en homme passionné par ce qu’il fait, et il y a de quoi, que Monsieur Abdelhak Ben Younès, directeur général de la Fondation nationale de l’amélioration de la race chevaline, nous parle succinctement des activités de cette fondation où tout évolue à la vitesse de l’éclair. L’amélioration des services, la spécialisation du personnel, les choix stratégiques, la mise à niveau est pour ainsi dire dans l’ordre des choses.
La Fondation nationale d’amélioration de la race chevaline (Fnarc) et la Société des courses hippiques, appuyées par l’Agence tunisienne de solidarité (ATS) ont organisé un atelier de travail afin d’adopter une Stratégie de développement et de promotion de la filière équine.
Cette «Stratégie de développement et de promotion de la filière équine» est conditionnée par la réalisation préalable de six objectifs spécifiques : Orientation stratégique de la filière équine définie ; Organisation structurelle développée ; Production optimisée ; Utilisation optimisée ; Infrastructure développée ; Gestion des ressources humaines et du système d’information et de communication efficiente.
L’identification des activités porteuses pour la promotion à l’échelle internationale du produit équin tunisien, et ensuite des études d’opportunité se rapportant à l’exportation des produits et services équins nationaux, ainsi qu’à l’importation de produits et services équins permettant d’améliorer la situation de la filière au plan national.
«L’essentiel des idées a trait aux aspects stratégiques qui donnent une idée des investissements à engager pour préserver et mettre en valeur ce patrimoine. La maîtrise de l’élevage va de pair avec nos objectifs qui visent à asseoir la place de la Tunisie dans ce domaine. La filiation des purs-sangs, le contrôle des pedigrees datent de plus d’un siècle dans notre pays qui jouit d’une réputation à toute épreuve. De véritables professionnels ont développé quantité de chevaux à l’origine bien établie, mais le secteur subit les aléas d’une conjoncture bien difficile qui rejaillit sur les investissements.
Par voie de conséquence, les revenus des éleveurs se sont réduits de façon conséquente et l’apparition depuis 2015 des paris parallèles ont alourdi les effets de cette crise.
Même l’Etat n’a plus les mêmes rentrées, alors qu’il y a intérêt des différentes parties prenantes qu’il y ait une relance à même de remettre en selle des investissements rentables.
Le développement des clubs de loisirs, la relance du tourisme, l’attrait qu’ont les jeunes de différentes origines sociales et dans nombre de lieux dans le pays pour le cheval sont des signes, des aspects positifs qui favoriseront entre autres la reprise.
Il est donc important de mettre à niveau le pari mutuel qui a un impact favorable sur les courses et qui permet à l’Agence tunisienne de solidarité sociale de bénéficier de plus de moyens.
Parmi les nouvelles réalisations en cette année 2023, nous noterons la mise en place du Centre d’amélioration génétique. Cela nous permettra d’opérer, à un niveau beaucoup plus conséquent, d’utiliser de meilleures semences et bien entendu tout cela rejaillira sur la qualité de notre élevage à tous les points de vue».