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Zone Euro : un léger rebond du taux de croissance 

Selon les derniers chiffres, la croissance de la zone euro a enregistré un léger rebond au deuxième trimestre 2023 (0,2%) après deux trimestres de stagnation. Les performances disparates entre États membres fragilisent le faible résultat d’ensemble. La France et l’Espagne s’en sortent bien, mais l’Allemagne, l’Italie et les Pays-Bas sont à la peine. La montée en puissance des effets négatifs du resserrement monétaire et l’essoufflement des effets positifs de rattrapage post-Covid et de la diminution des tensions sur l’offre, dont atteste la dégradation du climat des affaires, devraient peser sur l’activité économique, qui renouerait avec la stagnation au 2e semestre 2023, avant d’engager une reprise molle. Le reflux de l’inflation se poursuit. S’il demeure lent il apporte, avec le dynamisme des salaires et le maintien de l’emploi, un soutien non négligeable au pouvoir d’achat et à la consommation des ménages, dont le léger rebond attendu permettrait d’éviter la récession à la zone euro.

Chine : légère amélioration de la croissance du PIB

La croissance économique s’est renforcée début 2023 à la suite de l’abandon de la politique zéro Covid, mais le rebond de l’activité s’est essoufflé très rapidement. Le moteur exportateur s’est enrayé en raison de la faiblesse de la demande mondiale et des tensions avec les Etats-Unis. La demande intérieure est restée freinée par l’importante dégradation de la confiance des investisseurs et des ménages. La crise du secteur immobilier s’est poursuivie, avec le recul continu des ventes, de nouveaux défauts de paiement des promoteurs et des difficultés croissantes de certaines institutions financières. Le gouvernement et la Banque centrale ont multiplié les mesures de relance au cours de l’été, visant à soutenir la demande intérieure et l’activité du secteur immobilier. Une légère amélioration de la croissance du PIB est donc apparue au troisième trimestre 2023 et devrait se poursuivre à court terme. Cependant, les autorités restent prudentes, notamment contraintes par l’excès de dette de l’économie et la fragilité des finances des collectivités locales.

L’Indice FAO des prix des produits alimentaires fléchit

L’indice de référence des prix mondiaux des produits alimentaires a légèrement fléchi en octobre et cède 0,5% par rapport à septembre, l’indice des prix des produits laitiers étant le seul à augmenter, a annoncé l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO).L’Indice FAO des prix des produits alimentaires, qui suit l’évolution mensuelle des prix internationaux d’un ensemble de denrées alimentaires échangées dans le monde entier, s’est établi en moyenne à 120,6 points en octobre, soit 10,9% de moins que sa valeur enregistrée un an auparavant.L’indice FAO des prix des céréales a reculé de 1,0 % par rapport au mois précédent. Les prix internationaux du riz ont baissé de 2%, dans un contexte de demande mondiale à l’importation globalement atone, tandis que ceux du blé ont diminué de 1,9%, en raison de l’abondance des disponibilités aux Etats-Unis d’Amérique et d’une forte concurrence entre les exportateurs. En revanche, les cours des céréales secondaires se sont légèrement affermis, principalement du fait de la diminution de l’offre de maïs en Argentine.L’indice FAO des prix des huiles végétales a reculé de 0,7% depuis septembre, car la baisse des prix de l’huile de palme, due au pic saisonnier de la production et à la faiblesse de la demande mondiale à l’importation, a plus que compensé la hausse des prix des huiles de soja, de tournesol et de colza. Dans son nouveau Bulletin sur l’offre et la demande de céréales, la FAO a maintenu ses prévisions pour la production mondiale de céréales en 2023, laquelle devrait s’établir à 2.819 millions de tonnes, un niveau record.L’utilisation mondiale de céréales en 2023-2024 devrait atteindre 2 810 millions de tonnes et les niveaux d’utilisation totale de blé et de céréales secondaires devraient dépasser ceux de 2022-2023, tandis que l’utilisation de riz devrait stagner au niveau de la campagne précédente.Le rapport stocks/utilisation de céréales dans le monde en 2023-2024 devrait s’établir à 30,7%, ce qui représente une offre relativement confortable du point de vue historique et un niveau légèrement au-dessus de celui de 2022-2023 (30,5%), selon la FAO.

Les échanges mondiaux de céréales en 2023-2024 sont estimés à 469 millions de tonnes, soit une contraction de 1% par rapport au niveau de 2022-2023.

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