L’huile d’olive, un produit phare de la Tunisie

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L’histoire de l’olivier en Tunisie est très riche, car elle s’étale sur plusieurs siècles.  La présence de cet arbre béni remonte à des années avant J-C  et prend ses racines dans Carthage puisque  il a été introduit en Tunisie par les Phéniciens. Et toutes les civilisations qui ont passé par là les Carthaginois, les Romains, les Arabes et les autres, ont transmis leur savoir-faire de génération en génération. Et depuis, la culture de cet arbre et les techniques d’extraction d’huile d’olive ne cessent de croître.

Ce qui explique qu’actuellement on est le troisième producteur mondial après l’Espagne et l’Italie. Cette année, et d’après le ministère de l’Agriculture, la production est estimée à un million de tonnes d’olives, l’équivalent de 200 mille litres d’huile, soit une augmentation de 11% de plus par rapport à la saison 2022/2023. Ce produit phare de la Tunisie est très apprécié par les consommateurs à l’échelle mondiale, notamment les Européens. Grâce à sa bonne qualité, l’huile d’olive tunisienne est très appréciée à l’échelle mondiale et remporte toujours des médailles au concours international « London International Olive Oil Competition ».

Un atout qui doit être consolidé avec un grand travail à faire au niveau de l’exportation. Car la majorité des quantités sont exportées en vrac. D’où l’absence d’une valeur ajoutée à même d’ouvrir un nouvel horizon pour un produit capable de conquérir plusieurs marchés internationaux.  D’après un rapport de l’Observatoire nationale de l’agriculture (Onagri), entre novembre 2022 et mai 2023 la quantité d’huile d’olive conditionnée exportée représente seulement 10%, le reste est exporté en vrac (90%). Il est évident que l’exportation en vrac de ce produit stratégique entraîne un manque à gagner  important pour le pays. Aussi, il est utile de rappeler que de nombreux pays étrangers profitent de l’huile tunisienne en la conditionnant et la commercialisant sur les marchés internationaux sans citer le pays d’origine. Malgré la qualité distinguée de l’huile d’olive tunisienne et ses caractéristiques spécifiques, la filière présente des carences en matière de capacité de conditionnement par rapport à d’autres pays producteurs de ce produit. Cette situation nuit beaucoup à l’image de ce produit sur le marché international et engendre une perte de valeur ajoutée et par la suite la perte de l’identité de l’huile tunisienne puisqu’elle est vendue sous des étiquettes étrangères.

Donc, l’augmentation de la part d’huile d’olive conditionnée dans les exportations présente l’unique moyen de doter le produit d’une identité qui lui est propre. Des mesures de soutien en faveur des exportateurs sont nécessaires afin de les encourager à investir dans le conditionnement.

Dans son article, Mohamed Hédi Abdellaoui a évoqué les différents axes pour développer le secteur et améliorer son positionnement à l’échelle internationale. Il a évoqué amplement les opportunités qu’offre l’huile d’olive biologique vu  ses caractéristiques distinguées.

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