Le monde du sport fête, jeudi 21 décembre 2023, la Journée mondiale du basketball. La Fédération tunisienne de basketball organisera donc en cette occasion une sorte de journée «portes ouvertes» dans presque tous les gouvernorats et bien entendu les villes bastions de cette discipline sportive qui, reconnaissons-le, fait beaucoup d’efforts pour s’implanter un peu partout.
C’est ainsi que dans les différentes catégories d’âge, on jouera au basket ball en 3X3 aux gouvernorats de Tunis, Ben Arous, Bizerte, Nabeul, Monastir, Sousse, Gabès, Béja, Le Kef, Jendouba, Kasserine. Des programmes d’animation sont prévus et on espère attirer, d’après les estimations, autour de trois mille jeunes et moins jeunes qui fêteront leur sport favori en cette occasion. Bien entendu, nous ne pouvons qu’encourager ce genre d’initiatives que la fédération prend pour la promotion et l’expansion de cette très belle discipline. Il n’en demeure pas moins que l’effort de la tutelle est incontournable. Il faudrait que le ministère de la Jeunesse et des Sports apporte sa contribution en profitant de cet élan pour motiver et encourager la pratique de ce sport. Pas seulement en assistant au lancement (si cela est prévu). C’est comme pour les «campagnes» que l’on déclenche dans un certain nombre de secteurs. Le matériel TV et radio rempilé, les photos ayant fixé pour l’éternité ces prises de pose, on oublie à jamais toutes les bonnes dispositions et les promesses faites.
Si nos souvenirs sont bons, à l’avenue de la République, il y avait un immense dépôt qui appartenait au MJS. Nous ne savons pas s’il existe encore. A l’époque où feu Mondher Ben Ammar, ministre de la Jeunesse et des Sports, avait lancé les «écoles de sport» en Tunisie avec prise en charge totale de l’Etat de ces entités qui couvraient tout le territoire et qui avait donné les futures grandes vedettes tunisiennes du football (la fameuse équipe de 1978), de handball, du volley ball, de natation entre autres, ce dépôt fabriquait des panneaux de basketball, des cages de handball et des supports pour les filets de volley-ball et les distribuait dans toutes les régions.
La Tunisie était à cette époque la pionnière de ce genre d’activités, copiées il est vrai sur l’ancienne Yougoslavie. C’est que les entraîneurs tunisiens, chargés de lancer bien des disciplines sportives dans les pays du Golfe, ont réussi leur besogne. Nous voyons le résultat de ces actions qui ont donné tout le prestige des techniciens qui ont opéré dans ces pays. Le ministère devrait aider ces activités de masse, en fournissant ce matériel lourd qui ne coûte pas grand-chose pour «équiper» ces terrains vagues. Des espaces qui ne manquent pas un peu partout dans le pays et que l’on devrait solliciter au lieu d’en faire des dépôts de déchets de construction ou… d’ordures. Une façon d’offrir aux jeunes des lieux où ils pourraient s’épancher tout en découvrant un sport dont ils pourraient s’amouracher et s’y attacher. C’est bien mieux que de les voir hanter les rues et ruelles, exposés aux dangers d’une circulation infernale : et loin de toute tentative de se laisser aller vers des gestes ou conduites à craindre par les passants et par tous ceux qui parquent leurs voitures dans les environs. Une journée de sport, quelle que soit la discipline sportive, est une aubaine et il serait regrettable de ne pas en tirer profit. ces festivités ne devraient en aucun cas se limiter à quelques heures. L’exemple du basketball est à suivre et nous aurions aimé que l’on mobilise pour l’occasion les établissements scolaires des environs. Dommage qu’il manque toujours cet esprit de coordination qui donne l’impression que chacun tient à garder les «apports» de l’exclusivité, alors que le sport est une école d’union, d’unité, de collectivité.