Il faudra un succès à Radès pour Nabil Kouki et ses hommes afin de rassurer leurs fans et d’avoir encore un œil sur la deuxième place du groupe.
Si le classico d’aujourd’hui est sans enjeu crucial pour les Sfaxiens qui ont déjà assuré leur qualification à la phase du play-off et ont des chances minimes d’espérer mieux que la troisième place, il est par contre d’une grande importance pour leur coach Nabil Kouki sur qui on commence à tirer à boulets rouges pour ne pas avoir su redonner au CSS son cachet de jeu séducteur et spectaculaire avec des victoires tirées par les cheveux sans que la prestation et la manière n’accompagnent le résultat. Sollicité avec insistance pour redresser la barre et métamorphoser une équipe en panne d’arguments offensifs et de confiance, Nabil Kouki n’a pas fait mieux que ses prédécesseurs, Maurizio Jacobacci, Anis Boujelbène et Houssem El Badri, et ne jouit plus du grand soutien fervent de départ du grand public des «Noir et Blanc». En ce moment sur la sellette, pour ne pas dire en sursis, Nabil Kouki a besoin d’un exploit et d’une grande bouffée d’oxygène pour rebondir et redorer son image qui se ternit au fil des matches. La qualification au play-off n’est pas suffisante pour faire taire ses détracteurs et on attend de lui un meilleur visage de l’équipe et des résultats plus probants.
Une belle opportunité pour réagir
Le match contre l’Espérance est donc pour lui une occasion de montrer qu’il a encore plus d’une corde à son arc et pour répondre à la vague de critiques sur le terrain et non pas aux micros ou devant des caméras de télé. Y arrivera-t-il avec un groupe aussi modeste dont il dispose actuellement en attendant les renforts du mercato ? C’est la question qui se pose surtout avec deux absences de poids dans l’équipe pour blessure: Mohamed Ali Trabelsi et Amen Allah Haboubi. Les deux défaites en amical face au CAB et au ST et le nul décevant devant l’Avenir Sportif de Soliman n’incitent pas à un grand optimisme et recommandent plutôt l’adoption d’un profil bas pour ne pas donner de fausses illusions.
Reste l’espoir même mince que sur un match tout est possible et qu’il ne faut pas jeter l’éponge avant l’heure. D’autant plus que les «Sang et Or», adversaires du jour, ne sont pas au top et ne constituent plus cette équipe intraitable même dans son arène. Une bonne performance cet après-midi des Sfaxiens, résultat et manière, leur donnera à coup sûr des ailes pour enchaîner contre les Monastiriens le 3 janvier, terminer la première phase sur une note gaie et préparer le play-off dans une ambiance moins morose et plus sereine.