L’information fait chaud au cœur. Mieux, elle nous incite à reconnaître l’efficacité des réformes qui commencent à être entreprises dans le système éducatif national. Au-delà des promesses et des discours, il y a désormais des résultats. Sur un total de 3.307 établissements scolaires, 837 sont aujourd’hui connectés au réseau internet à haut débit en fibre optique. Ce ne sont que 25% du total des établissements. Mais ce sont 25% de plus. Un acquis.
La connexion de ces écoles au réseau internet témoigne également de l’efficience d’une coordination entre deux départements, les ministères de l’Education et des Technologies. Un modèle de coopération qui était difficile à entreprendre, parfois, par le passé. Et pour cause, dès qu’il y a implication de plusieurs administrations pour la mise en œuvre d’un quelconque programme, les projets, les dossiers, voire les idées, se perdent dans les dédales des couloirs, et entre les ego et les banales rivalités. Combien de projets bénéfiques sont portés disparus, dont il ne reste plus que quelques traces froissées au fond des tiroirs. En cause, une mauvaise coordination, de l’incompétence, de la mauvaise foi, voire tout simplement de la paresse. Heureusement, nous ne sommes pas dans ce cas de figure.
Objectif du projet de numérisation des établissements scolaires, donc, développer l’infrastructure numérique des écoles et garantir l’égalité des chances entre les régions. Là encore, la fracture entre les régions et les quartiers d’une même ville est une réalité dans le système existant. Ni les infrastructures, ni les conditions de travail ni surtout le niveau des enseignants ne sont les mêmes.
Les meilleurs professeurs, compte tenu de plusieurs facteurs socioprofessionnels, sont affectés dans les meilleurs établissements qui affichent les meilleurs taux de réussite aux concours nationaux. L’enseignement de la langue française, à titre d’exemple, dans les zones rurales mérite un sérieux programme de mise à niveau des formateurs d’abord.
Financé à hauteur de 132 millions de dinars, le projet de numérisation cible 1,5 million d’élèves des différentes régions du pays. Dans le même ordre d’idées, le ministre de l’Education, Mohamed Ali Boughdiri, a appelé à dispenser équitablement les services scolaires. Il a mis en avant l’importance de l’approche instaurée par le Président de la République de mettre en place une coordination efficace entre les institutions de l’Etat pour parvenir à relever les défis qui se dressent devant la réforme du système éducatif national. Le lancement de la plateforme numérique baptisée «L’école de la Tunisie du futur», qui regroupe près de 240 mille intervenants, participe de cet engagement national de faciliter l’accès à la connaissance et au savoir, par le biais d’internet, à tous les élèves tunisiens sans distinction.