Les meilleures nations africaines, se feront face du 13 janvier au 11 février 2024, pour succéder au Sénégal, vainqueur de la dernière édition de la Coupe d’Afrique des nations il y a deux ans. Mais qu’on le veuille ou non, ceux qui iront en Côte d’Ivoire auront à l’esprit l’exploit que l’on rêve d’égaler, celui de l’Égypte, finaliste de la précédente édition, et qui espère retrouver les sommets pour succéder à la génération qui avait réalisé un incroyable triplé 2006-2008-2010. L’équipe de Tunisie prépare activement cette édition et c’est avec beaucoup de curiosité que bien des observateurs attendent la sortie du onze tunisien. Le sélectionneur algérien, qui n’a rien d’un rigolo, a placé la Tunisie parmi les favoris. Nous ne lui avons pas posé la question à propos des arguments qui l’ont amené à émettre ce pronostic. Mais il a sans aucun doute classé la formation tunisienne parmi celles qui sont capables du meilleur comme du pire. Et c’est justement une manière de la qualifier à la suite de ces prestations qu’elle nous offre, en agissant au gré de l’inspiration de ses joueurs : soit nous doucher par une glaciale apparition ou nous plonger dans une ambiance euphorique qui nous comble d’aise.
Se faire respecter
Bien entendu, le football, loin d’être une science exacte, est un sport d’inspiration. Les plus belles phases sont celles qui sont inattendues et qui sont nées à un moment de voltige que le joueur effectue dans le néant pour rattraper un geste, réhabiliter un rêve, renouer avec l’impossible. Il vous sort, ils vous sortent, des contorsions de prestidigitateurs qui déroutent et séduisent, qui désorientent et surprennent. C’est ainsi et c’est ce qui, en fin de compte, pousse les fans les plus solidement convaincus que notre onze est crédible et qu’il faut lui accorder confiance. Soit.
Ce groupe est incontestablement constitué d’un ensemble de joueurs qui ont du caractère, savent tripoter un ballon, lisent parfaitement le jeu de leurs adversaires et prennent les dispositions qui s’imposent pour le contrer ou le faire douter. Qu’attendons-nous encore pour être convaincus que tout ira bien en Côte d’Ivoire ?
Tout simplement la confirmation de tout le bien que nous pensons de cette équipe qui, en dépit de quelques absences, est en mesure de se faire respecter. A condition qu’elle le veuille et qu’elle soit animée de cet esprit revanchard et combatif qu’elle a montré contre des adversaires qu’elle a su bloquer et tenir en respect. L’équipe qui a dominé le Japon sur ses propres terres, celle qui a tenu en respect l’équipe de France, n’est pas celle qui a été ridiculisée ces derniers mois par ce même adversaire lors de sa virée asiatique. Deux visages antinomiques, deux perceptions différentes, qui laissent perplexes et brandissent des questions sans réponses.
Une place sur le podium
Et c’est ce décalage qui heurte les esprits et laisse place au doute, en dépit de la confiance que tout un chacun, et comme tout supporter, est prêt à tout oublier pour frémir de crainte, frissonner de plaisir et palpiter de ravissement. Le football est plein de ces contradictions. C’est peut-être la raison de ce renouvellement éternel que l’on enregistre à chaque prestation, dont aucune ne ressemble à celle qui l’a précédée. Mais bien entendu, il y a un minimum d’apport à assurer pour asseoir cette mainmise sur une rencontre, un match, qui reste à la merci d’une distraction ou d’une erreur. C’est la raison pour laquelle nous nous posons la question : à quelle équipe allons-nous avoir affaire ?
A celle qui s’attachera dès l’entame de ce tournoi final à rassurer et à poser sa candidature pour une place sur le podium ou celle qui ira en Côte d’Ivoire pour accomplir une simple formalité ? A l’issue de la première rencontre amicale de ce stage, face à la Mauritanie qui sera suivie par une deuxième apparition contre le Cap-Vert, à Radès, nous en saurons plus. La sélection nationale s’envolera par la suite pour la ville de Korhogo en Côte d’Ivoire, qui abritera les matches du premier tour du Groupe E. L’équipe de Tunisie disputera son premier match de la CAN le 16 janvier contre la Namibie à 18h00.