Les excuses se multiplient et les «blessures», réelles ou feintes, obligent les uns et les autres à revoir leur effectif
Bon nombre d’authentiques vedettes du football mondial seront en Côte d’Ivoire pour l’événement que s’apprête à vivre le continent avec cette CAN, qui débutera ce samedi. Une compétition qui coïncide avec la trêve hivernale de certains championnats européens, dont les clubs seront privés d’un certain nombre de leurs titulaires.
Et comme à l’accoutumée, les excuses se multiplient et les « blessures», réelles ou feintes, obligent les uns et les autres à revoir leur effectif.
Pour plus de précision, signalons quand même que les clubs employeurs organisent pour leur majorité un repos actif et craignent surtout les blessures qui pourraient chambarder leur programmation et peut-être, bouleverser toutes les prévisions surtout pour ceux qui sont dans une mauvaise passe. Il y a des joueurs qui demandent le plus normalement du monde de ne pas être convoqués. Le cas de Hannibal Mejbri était clair et on a bien fait d’éviter de le démobiliser par une convocation qui lui aurait grandement porté préjudice. Heureusement pour lui, son club lui a renouvelé son contrat pour préserver ses droits et l’a prêté pour lui permettre de s’endurcir.
Le cas de Ben Ouannès a été d’une maladresse affligeante. Par son apparition en titulaire à part entière avec son club turc, il a perdu toute crédibilité et a, sans doute, compromis son avenir avec l’équipe nationale.
Crainte des joueurs
Mais ces cas tunisiens ne sont pas les seuls. D’autres pays ressentent la gêne des joueurs convoqués. Surtout ceux qui ne sont pas des vedettes à part entière et qui sont assis entre deux chaises. Il y a des clubs qui se montrent compréhensifs et qui veulent éviter la confrontation, comme l’entraîneur de Liverpool, Jurgen Klopp, qui a certes critiqué le fait que le tournoi ait lieu au milieu de la saison, mais Onyeka, joueur de Brentford, affirme que l’entraîneur des Bees, Thomas Frank, s’est montré encourageant et rassurant. Il résume les sentiments et les craintes des joueurs qui rejoignent leurs équipes nationales : «Quand vous revenez, l’équipe est bien installée, elle joue bien», a-t-il déclaré. «Il faut beaucoup de temps pour se réintégrer dans l’équipe. «Le joueur doit être fort mentalement, car il n’est pas facile de quitter son équipe pendant quatre semaines et de revenir». Les entraîneurs européens sont désormais préparés lorsque leurs joueurs partent pour la CAN. Ils ont, certes, menacé à une certaine époque de ne plus recruter en Afrique, mais la valeur des stars africaines les ont dissuadés. L’édition 2025 se tiendra au Maroc, en juin et juillet, –à la même date que la Coupe du monde des clubs élargie à 32 équipes par la Fifa. Il faudrait s’attendre à un nouveau bras de fer dans un an et demi.