Accueil Sport CSS : L’élection d’un nouveau président le 20 janvier 

CSS : L’élection d’un nouveau président le 20 janvier 

 

Un vrai coude-à-coude entre Abdelaziz Makhloufi et Chahir Kammoun ou duel inégal dont l’issue sera sans surprise.

Deux ans d’enlisement dans une crise administrative et financière sans précédent ont failli ruiner le CSS. L’héritage laissé par le dernier président élu démissionnaire, Moncef Khemakhem, était lourd. Des milliards de dettes et de nombreuses plaintes soumises à la commission fédérale des litiges nationaux de la Fédération tunisienne de football, à la chambre de résolution des litiges de la Fifa et au Tribunal arbitral du sport de Lausanne ont apporté la sanction-couperet : l’interdiction de recrutement de joueurs tunisiens et étrangers. Les répercussions de ce verdict ont eu des effets graves sur les résultats sportifs. D’un club qui jouait les premiers rôles en championnat et convoitait les titres africains, le CSS est devenu une équipe de second rang. Les comités de direction provisoire se sont succédé, mais sans projet dans la durée. Juste une gestion provisoire du club avant  de rendre le tablier. Certes, du temps de Mohamed Trabelsi, un grand effort a été déployé et l’interdiction de recrutement a été levée mais, en l’absence de gros moyens financiers, les recrutements de nouveaux joueurs ont été une simple opération de replâtrage et de saupoudrage. Les entraîneurs se sont succédé eux aussi, à l’image de Maurizio Jacobacci, Anis Boujelbène, Houssem El Badri et Nabil Kouki. Ils n’ont pas réussi le miracle de rebâtir une grande équipe et de la faire revenir au sommet. Au terme de la première phase du championnat, Nabil Kouki a eu toutes les peines du monde pour décrocher la troisième place et se qualifier au play-off. Un moindre mal pour un club au bord du naufrage.

Une grande lueur d’espoir 

Après une longue période d’instabilité et de refus d’assumer la lourde responsabilité, il y a eu enfin des candidats pour un mandat de président élu pour deux ans. Après un report de cinq fois,  l’assemblée générale élective du 20 janvier aura bien lieu. Le premier candidat,  le plus pressenti et grand favori, est Abdelaziz Makhloufi. L’ex-président des socios et du haut comité de soutien a toutes les chances de l’emporter, tellement il jouit d’une grande unanimité et de beaucoup d’estime pour ses qualités de fédérateur et d’homme de consensus dans la famille élargie du club. Tout plaide en sa faveur, lui qui a beaucoup travaillé dans l’ombre et beaucoup donné au CSS sur le plan financier. Tout le contraire du président provisoire actuel, Jawhar Lâadhar, qui a choisi la politique de «diviser pour régner», Abdelaziz Makhloufi est un rassembleur adepte de la stratégie «unir pour réussir». Son projet est clair, ambitieux et rassurant. «Je ne suis pas candidat uniquement pour être au chevet d’un CSS malade et le remettre sur pied, mais pour renouer avec un passé élogieux et glorieux d’une grande équipe qui donne de la joie à ses supporters et à toute la ville de Sfax non pas par de simples et maigres victoires sans lendemain, mais par des titres et des montées régulières sur le podium en compétitions nationales arabes et africaines», a-t-il souligné. Quand un candidat met la barre aussi haut, ça ne peut être que bon signe pour les fans des «Noir et Blanc» et un motif de soulagement. Le deuxième candidat surprise est Chahir Kammoun, qui a déposé sa liste à la toute dernière minute.

En l’absence de projet clair de sa part pour l’instant du moins, on se demande s’il a des chances réelles de l’emporter face à un poids lourd comme Abdelaziz Makhloufi même s’il semble avoir le soutien de quelques anciens présidents et de certains ex-membres influents du haut comité de soutien.

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