Selon certains chiffres qui restent à déterminer avec précision, près de 100 mille enfants et jeunes quittent définitivement les bancs de l’école chaque année, ce qui est énorme et hautement négatif pour l’avenir de la nation. Ces jeunes générations, qui sont censées assurer la relève, doivent recevoir une éducation poussée, du moins pour une partie d’entre elles, et équilibrée les habilitant à être un jour de bons citoyens et des décideurs.
Il y a à peine quelques jours, nous avons eu la confirmation que sur les deux millions d’analphabètes en Tunisie, 25% sont des femmes. Et comme ces dernières forment la moitié de la population du pays, cela revient à dire que 25% des 6 millions de Tunisiennes nous donne le chiffre d’un million et demi de femmes analphabètes.
Il s’agit d’une statistique annoncée par le ministre des Affaires sociales, Malek Ezzahi, lors d’une conférence de presse tenue le 8 janvier 2024 à l’occasion de la célébration de la Journée arabe de l’alphabétisation.
C’est dire le sérieux de l’information qui n’est autre qu’une confirmation de ce que l’on sait déjà, plus précisément suite à la sombre décennie outrageusement dominée par les islamistes d’Ennahdha. Mais elle est très étonnante pour un pays qui a accordé une importance particulière et un intérêt majeur à l’enseignement et alloué, chaque année, une enveloppe conséquente au département de l’Education nationale.
Il s’agit d’un effort renouvelé dans le sens où avec l’avènement du nouveau processus du 25 juillet, cette sollicitude a été tout simplement redoublée, voire davantage, pour engager une nouvelle réforme du secteur grâce à la consultation décidée et entamée par le biais des moyens électroniques.
Presque 1.000 centres d’éducation sociale
Et outre les actions entreprises par les canaux classiques de l’école et de l’enseignement, les programmes d’apprentissage pour adultes ont toujours bénéficié d’un intérêt particulier dans le cadre d’une stratégie que l’on souhaite efficace quant aux résultats escomptés avec une généralisation des cours pour les différentes catégories sociales et à travers toutes les régions du pays.
C’est ainsi que, désormais, un renforcement des projets en faveur des apprenants adultes est à consentir dans les zones rurales où le nombre de femmes analphabètes atteindrait les 40%, alors que ce taux est supérieur à 50% parmi les populations résidant dans certaines délégations du nord-ouest et du centre-ouest, plus précisément dans les gouvernorats de Kairouan et de Kasserine
Cela explique l’intensification des cours pour adultes dans l’esprit de promouvoir l’enseignement destiné à concrétiser la politique de lutte contre l’analphabétisme, tout en attirant les apprenants vers les centres d’éducation sociale dont le nombre a atteint, au cours de cette année scolaire, près de 27 mille, soit une hausse de 7% en comparaison de l’année dernière.
En outre, pour conférer plus d’efficacité à ces démarches, il a été décidé d’augmenter le nombre de centres d’éducation sociale dans l’objectif d’inclure toutes les délégations. Résultat des courses, le nombre de centres, au cours de cette année scolaire, approche le millier alors qu’il était d’un peu moins de 900, il y a un, selon les chiffres révélés officiellement.
Les enfants d’aujourd’hui, les citoyens de demain
Ces faits surprenants pour un pays qui a misé sur l’émancipation et l’épanouissement des femmes donnent à réfléchir et incitent à la mise en place de programmes destinés à remédier aux fractures sociales majeures dont pâtit la société tunisienne, tout en attirant l’attention du nouveau Parlement qui exerce ses prérogatives depuis près d’un ans déjà que les préoccupations des Tunisiens ne sont autres que des problématiques relatives aux droits basiques tels que l’accès à l’école et au savoir ainsi que les challenges sociaux.
Selon certains chiffres qui restent à déterminer avec précision, près de 100 mille enfants et jeunes quittent définitivement les bancs de l’école chaque année, ce qui est énorme et hautement négatif pour l’avenir de la nation.
Ces jeunes générations qui représentent l’avenir et sont censées assurer la relève, doivent recevoir une éducation poussée, du moins pour une partie d’entre elles, et équilibrée les habilitant à être un jour de bons citoyens et des décideurs.
D’ailleurs, il est important de mentionner que pour mériter le statut de citoyen responsable et constructif, il faudrait une politique d’éducation et d’alphabétisation de qualité avec le but de voir émerger une société capable d’encadrer ses jeunes, en vue de devenir les hommes et les femmes de demain capables de prendre les décisions qui s’imposent à tous les niveaux.