Le Maroc de Walid Regragui devrait passer sans encombre le cap des Tanzaniens du coach algérien Adel Amrouche.
Emmenés par Walid Regragui, les Lions de l’Atlas espèrent mettre fin à une disette de 48 ans sur le continent africain. Cependant, avant de monter en puissance, il faudra sortir victorieux de la phase des groupes. Dans la poule F, le Maroc se retrouve avec les Léopards de RDC, les Chipolopolos de Zambie et les Taifas Stars de Tanzanie, un groupe difficile avec trois équipes capables de mener la danse, bien que le Maroc, demi-finaliste du Mondial, fait figure de grand favori pour les passages aux 1/8es de finale. Aujourd’hui donc, le Maroc a rendez-vous avec la Tanzanie pour son entrée en lice. Et pour ce premier rendez-vous de phase finale de la CAN ivoirienne, Regragui pourra compter sur un assortiment de tout premier ordre avec les Sofyan Amrabat (Manchester United), Achraf Hakimi (PSG), Hakim Ziyech (Galatasaray), Yassine Bounou (Al Hilal FC), Oussama El Azzouzi (Bologne FC), Amir Richardson (Stade de Reims), Azzeddine Ounahi (Olympique de Marseille), Amine Adli (Bayer Leverkusen), Ayoub El Kaabi (Olympiakos) et Youssef En-Nesyri (Séville).
Ce faisant, la CAN et le Maroc, c’est une longue histoire de désamour. Les Lions de l’Atlas ne l’ont remporté qu’une seule fois au cours de leur histoire. C’était en 1976. Depuis, les générations se sont succédé sans jamais aller au bout, malgré une finale en 2004, perdue à Radès face à la Tunisie. Sur ce, s’il est forcément temps de remédier à cela, chaque chose en son temps. Tout d’abord, annoncer la couleur en phase de groupe, puis monter en gamme… jusqu’en finale, mais encore faudra-t-il tout d’abord débuter sur les chapeaux de roues aujourd’hui contre un adversaire qui vendra chèrement sa peau. Les Taifas Stars de Tanzanie, parlons-en. Après avoir pris part aux phases finales de 1980 et 2019, la Tanzanie fera sa troisième apparition dans le tournoi. En l’état, actuellement, sans revêtir la casaque d’outsider ambitieux, la Tanzanie a accomplit des progrès notables ces dernières années, et ce, en dépit du fait qu’elle n’a jamais dépassé l’étape des phases de groupes jusque-là. Cependant, c’est une équipe coriace, une véritable épine dans les bottes des grandes nations du football africain parfois. Le Nigeria et la Côte d’Ivoire en savent d’ailleurs quelque chose. Aujourd’hui, coach Adel Amrouche comptera sur l’enthousiasme et la motivation des siens pour briser une malédiction que traîne la Tanzanie. En clair, en six matchs disputés lors des phases finales de la CAN, le pays d’Afrique australe n’a jamais remporté la moindre victoire. Aux Etoiles du Kilimandjaro, emmenées par la paire offensive, Msuva-Samatta, d’écrire l’histoire dès aujourd’hui face au Maroc, au Stade Laurent Pokou de San Pédro.
Une épine dans le pied de Desabre ?
L’autre explication du groupe F mettra aux prises les Léopards de Sebastien Desabre aux Chipolopolos zambiens. Ce faisant, les Léopards n’abordent pas la CAN sous les meilleurs auspices. Lors de leur dernier «warm-up», en amical, récemment à Abu Dhabi, quatre jours après le nul (0-0) contre l’Angola à Dubaï, le onze de Sébastien Desabre a terminé sa préparation aux Emirats par une défaite face au Burkina Faso (1-2), demi-finaliste de la précédente édition. «Last but not least», les Congolais se voient en plus privés du défenseur Dylan Batubinsika, pas pour cause de blessure, mais en raison de l’accumulation de cartons jaunes lors des matchs des éliminatoires. En l’état, qui pour remplacer Batubinsika? Sébastien Desabre devra donc trouver la parade, entre Henoc Inonga et Rocky Bushiri. Qu’à cela ne tienne cependant, l’équipe menée par le capitaine Chancel Mbemba a des atouts à faire valoir en cette CAN, même si d’entrée, se mesurer à la Zambie n’a rien d’une sinécure. A propos de la Zambie maintenant, le onze du jeune ailier de Lecce, Lameck Banda, rêve de reproduire le scénario de 2012, édition de CAN où la Zambie a brandi le Graal continental. Et forcément, même s’il est trop tôt pour se prononcer, l’équipe a déjà fière allure avec un récent nul mérité contre le Cameroun en amical (1-1). A San Pedro, ce soir, les Zambiens, qui en seront à leur quinzième qualification en phase finale de CAN, chercheront à créer une nouvelle sensation pour leur retour dans la compétition, après trois éditions d’absence. Et avec des compétiteurs, tels que Fashion Sakala et Patson Daka en attaque, ainsi que Lubambo Musonda au milieu de terrain, la Zambie a le droit d’être ambitieuse. État des lieux favorable en attendant la vérité du terrain.
Le programme
18h00: Maroc-Tanzanie
21h00 : RDC-Zambie
