Quoi qu’on en dise, ces CAN constituent une véritable vitrine pour les joueurs. Celle de la Côte d’Ivoire commence sur les chapeaux de roues.
De l’avis de tous les observateurs, la cérémonie d’ouverture de la CAN a été un véritable succès. Ce fut un «Festival de fresques et de lumières pour accueillir l’Afrique», a titré le Nouveau Réveil. La «fièvre CAN», qui s’est emparée du pays, a été résumée par le président de Côte d’Ivoire en quelques mots : la Côte d’Ivoire, l’Afrique en miniature.
C’est que cette édition, qui devait avoir lieu quelques mois plus tôt, a été retardée pour des raisons climatiques. Les arènes destinées au déroulement des compétitions n’étaient pas encore prêtes.
La Côte d’Ivoire relevait, en effet, d’une guerre civile qui a mis le pays presque à genoux. Il a fallu trimer dur pour le redresser et aujourd’hui ce pays est devenu «le pays du possible». C’était l’occasion de mettre en place des infrastructures sportives tout en rappelant qu’aucune infrastructure sportive n’avait été construite depuis des années. La Coupe des Nations a permis d’avoir quatre stades neufs et deux stades rénovés en une seule fois.
Une plaque tournante
«Nous allons faire en sorte que notre pays devienne la plaque tournante de l’Afrique de l’Ouest en termes de football et de compétitions sportives», a déclaré le président de la FIF. Cela représente une illustration des bienfaits de cette CAN qui pousse les gouvernants dont les pays sont choisis à engager les dépenses et prendre le risque financier. En espérant bien entendu avoir des rentrées conséquentes en retour pour alléger le fardeau.
Cinq villes accueilleront les 52 matchs de la compétition dans six stades : deux enceintes à Abidjan, une à San-Pedro, Yamoussoukro, Bouaké et Korhogo. En 1984, la seule autre fois où la Côte d’Ivoire a organisé la CAN, le tournoi avait viré au fiasco avec une élimination au premier tour.
Parmi les favoris sur le papier pour la victoire finale, la Côte d’Ivoire a remporté deux fois la compétition (1992, 2015). Lors de la dernière édition en 2022, les Éléphants ont chuté lors des 8es de finale face à l’Egypte.
Lors du match d’ouverture, la Côte d’Ivoire n’a pas tremblé pour vaincre la Guinée-Bissau (2-0). Les Éléphants ont pris la tête du groupe A.
Quoi qu’on dise, ces CAN constituent une véritable vitrine pour les joueurs et c’est ce qui explique que la période du «mercato» d’hiver se situe à cette date. Les recruteurs s’empresseront de porter sur leurs carnets de notes les noms qui, dans quelques années, vaudront des dizaines de milliards.
Les absents ont toujours tort et seuls ceux qui confient la gestion de leur carrière à l’emporte-pièce consentent à les sauter pour diverses raisons.