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Economie-finances : Les dettes arrivent à échéance face aux ressources limitées de l’Etat

 

Malgré les difficultés, la Tunisie est déterminée à honorer ses engagements dans les délais impartis, en comptant sur ses propres ressources, et à préserver sa souveraineté nationale. C’est ce que tient à faire valoir la ministre des Finances.

Le gouvernement est appelé à rembourser la somme de 3.000 millions de dinars, au titre d’emprunts obligataires émis sur le marché international en février 2017, annonce la ministre des Finances, Sihem Nemsia, lors d’une séance d’audition tenue, mercredi, par la commission parlementaire des Finances et du Budget.

 Lors de cette séance consacrée au projet de loi autorisant exceptionnellement la Banque centrale de Tunisie (BCT) à accorder des facilités au trésor public, la ministre a expliqué que le recours à la BCT est nécessaire en vue de financer cette dette qui arrive à échéance le 16 février 2024. Le projet de loi, a-t-elle ajouté, permettra à l’institut d’émission d’accorder au gouvernement des avances, en cas de besoin.

La Tunisie devra rembourser, selon la ministre, une dette publique de près de 25.797 millions de dinars, en 2024, dont 7.111 millions de dinars durant le premier trimestre, sachant que les besoins de financement de l’Etat s’élèvent à 28.188 millions de dinars.

 «Malgré les difficultés, la Tunisie est déterminée à honorer ses engagements dans les délais impartis, et ce, en comptant sur ses propres ressources, et de préserver sa souveraineté nationale», insiste Nemsia, faisant remarquer, néanmoins, qu’il existe actuellement des discussions avec des bailleurs de fonds qui pourraient ne pas aboutir au cours du premier trimestre de 2024.

Par ailleurs, la ministre a reconnu que le gouvernement est confronté à des difficultés pour mobiliser des ressources financières externes, mais reste déterminé à diversifier ses sources de financement, dans le respect de la loi.

Lors de cette séance à laquelle a pris part le gouverneur de la BCT, les députés ont mis l’accent sur l’importance de trouver d’autres alternatives comme la promotion de l’investissement à valeur ajoutée, la restructuration du secteur du phosphate, l’intégration du secteur informel dans l’économie formelle et l’accélération de l’amendement du code des changes, mettant en garde contre les répercussions de ce projet de loi sur le pouvoir d’achat des Tunisiens et sur l’inflation.

A l’issue de ses travaux, la commission parlementaire a décidé de poursuivre l’examen de ce projet de loi qui a été approuvé, le 25 janvier dernier, par le Conseil des ministres.

 Ce texte de loi prévoit d’approuver une autorisation exceptionnelle à la BCT en vue de permettre à l’institution d’émission d’accorder des facilités au Trésor public, d’une valeur de 7 milliards de dinars, remboursables sur une période de 10 ans sans intérêts, et avec une période de grâce de trois ans. Cette enveloppe servira à financer une partie du déficit budgétaire au titre de l’exercice 2024.

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