La coopération dans le domaine de la migration irrégulière a été au centre d’une réunion tenue, hier, au Palais du Bardo, entre des députés et une délégation de la commission de la digitalisation au sein du Bundestag allemand conduite par Tobias Bacherle.
Cité dans un communiqué de l’ARP, les élus du peuple présents à cette réunion ont été unanimes à mettre l’accent sur la montée en puissance du phénomène de la migration irrégulière devenue une préoccupation majeure pour de nombreux pays, dont la Tunisie.
Face aux flux massifs de migrants irréguliers, ils ont souligné la nécessité de conjuguer les efforts en vue d’identifier des solutions efficaces permettant de juguler ce phénomène dans le cadre d’une approche globale loin des seules dimensions sécuritaires
Pour ce faire, les élus du peuple ont proposé de focaliser les efforts sur l’identification des causes «profondes» et «historiques» de la migration irrégulière, de la traite des êtres humains et le démantèlement des réseaux qui financent ces opérations.
Pour les élus, les écarts de développement entre les pays du Sud et du Nord ainsi que l’aggravation du taux de pauvreté et la stagnation de l’économie mondiale sont autant de facteurs qui ont contribué à la propagation de ce phénomène quasi-planétaire.
Dans ce contexte, ils ont proposé d’intensifier la coopération entre la Tunisie et l’Allemagne dans le domaine économique et du développement, notamment les secteurs de la formation professionnelle et de l’enseignement supérieur, ainsi que dans les investissements dans le secteur pharmaceutique et de l’économie verte, compte tenu de la nature du climat en Tunisie qui est favorable à l’évolution de ce créneau porteur.
Pour sa part, le président de la commission parlementaire du Bundestag a fait part de son intérêt pour les propositions et les recommandations formulées par les élus tunisiens à propos des domaines de coopération à promouvoir, réaffirmant la disposition de l’Allemagne à intensifier le partenariat pour contrer le phénomène de la migration irrégulière.
Pour ce faire, le chef de la délégation allemande a proposé deux voies envisageables: promouvoir cette coopération dans le cadre de l’accord signé entre l’UE et la Tunisie ou encore appuyer les efforts de développement de la Tunisie pour faire face à ce phénomène et réduire ainsi la fuite des cerveaux et des talents qui s’est intensifiée ces dernières années.