Placer le sport au cœur des politiques publiques

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Editorial La Presse

 

L’état des installations sportives et des stades de la Tunisie fait l’objet d’un intérêt particulier au plus haut niveau. La période s’y prête. Des compétitions dans les différentes disciplines à l’échelle régionale, continentale et internationale sont en cours et prévues à moyen terme.

C’est donc dans cet esprit que des inspections présidentielles ont eu lieu, ces derniers temps, à travers le pays, avant de donner les consignes pour pallier les insuffisances constatées aussi bien à Tunis qu’à Sousse, notamment. Les défaillances, négligences et autres pratiques illicites, dont la corruption, ont entraîné une détérioration galopante des lieux. Tel qu’il a été spécifié dans un communiqué publié par la Présidence de la République.

Des travaux de restauration et de rénovation s’imposent afin que les installations soient remises à niveau pour être aptes à accueillir les manifestations sportives, notamment de football.

Ajouter à cela ce secret de Polichinelle, le milieu sportif est gangrené par la corruption qui se matérialise par ces pratiques dites des « commissions », et ce, au niveau des différentes fédérations sportives.

L’ensemble de ces facteurs expliquent en partie le déroulement chahuté des championnats ainsi que les piètres performances des joueurs et athlètes nationaux à travers le monde arabe et sur le continent africain. Les rendements des sportifs tunisiens et des équipes nationales qui bénéficient, pourtant, de substantielles allocations sont totalement décevants.

Il faut dire que l’autorité de tutelle actuelle, à savoir le ministère de la Jeunesse et du Sport, se démène pour remettre de l’ordre, mais la tâche s’avère ardue. C’est donc la conjugaison des efforts de toutes les parties intervenantes qui pourrait éventuellement faire avancer les choses.

D’ailleurs, ce qui se passe à la Fédération tunisienne de football et au sein de l’Équipe nationale est plus qu’édifiant. Le temps est venu donc d’agir et d’assainir la situation et repartir sur de nouvelles bases  solides et saines. Pour espérer une reprise rapide du sport tunisien, il faudra placer le sport au cœur des politiques publiques,  mettre en place une stratégie, réunir les moyens et se lancer.

Un commentaire

  1. Dr. E. Moudoud

    12/02/2024 à 19:28

    IL N’EST JAMAIS TROP TARD…MÊME SI LES ‘DÉGATS’ HÉRITÉS DE LA DÉCÉNNIE NOIRE SONT SI PROFONDS…MAIS ON S’EN SORTIRA…MÊME SANS L’AIDE DE LA …CHINE.

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