Pour en revenir à notre rubrique du dimanche concernant les incidents relatifs à la rage et au cas où l’Institut Pasteur serait fermé, les victimes d’où qu’elles viennent (nous parlons du Grand-Tunis) sont dirigées vers les urgences de l’Hôpital d’El Yasminet pour être traitées. Cela veut-il dire qu’il n’y a de service d’urgence que dans cet hôpital ou que c’est le seul qui dispose des traitements appropriés ? On ne sait trop. Mais dans tous les cas, cela n’est pas normal. D’autant plus anormal qu’en voyant la foule qui se bouscule dans ces lieux, on croirait que les douze millions de Tunisiens sont accidentés. Ne parlons pas du personnel chargé de l’accueil (mal formé) et qui n’a aucune prédisposition pour cette tâche. Mais il est vrai qu’un malade n’est pas dans son état normal et qu’il est accompagné souvent par toute sa smala, les voisins et même les nouveau-nés. Il ne manque que les animaux de compagnie. Mais cette faille est comblée par les chiens errants qui occupent le perron de l’hôpital. Dans ces conditions, il est vraiment difficile de pouvoir satisfaire tout ce beau monde. Cette situation est éprouvante pour tout le monde et, pour le bien de tout le monde, d’autres alternatives.