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UE : Assouplissement des règles budgétaires

Les négociateurs des Vingt-Sept et du Parlement européen ont conclu récemment, un accord préliminaire visant à assouplir les règles budgétaires de l’Union européenne, accordant aux gouvernements plus de temps pour réduire leur dette afin de stimuler les investissements publics dans les domaines du climat, de la politique industrielle et de la sécurité. Cette refonte des règles vieilles de deux décennies, connues sous le nom de Pacte de stabilité et de croissance, intervient alors que certains pays de l’UE ont accumulé une dette record pour soutenir leurs économies pendant la pandémie de Covid-19, et au moment où les 27 se sont fixé des ambitions élevées en matière de transition énergétique, de réindustrialisation et de défense.

Les nouvelles règles fixent des objectifs minimaux de réduction du déficit budgétaire et de la dette, mais ceux-ci sont moins ambitieux que les précédents. 

«A une époque de défis économiques et géopolitiques importants, les nouvelles règles nous permettront de faire face aux réalités d’aujourd’hui et donneront aux États membres de l’UE de la clarté et de la prévisibilité sur leurs politiques budgétaires pour les années à venir », a déclaré dans un communiqué le vice-président de la Commission européenne.

Il a ajouté que « ces règles amélioreront la soutenabilité des finances publiques et favoriseront une croissance durable en encourageant les investissements et les réformes ».

Les règles révisées permettent aux pays de réduire leur dette en moyenne de 1% par an si elle est supérieure à 90% du produit intérieur brut (PIB), et de 0,5% par an en moyenne si la dette est comprise entre 60% et 90% du PIB. Les pays ayant un déficit supérieur à 3% du PIB sont tenus de réduire ce déficit de moitié pendant les périodes de croissance, afin d’être mieux armés pour affronter les périodes de crises. Les dépenses dans le domaine de la défense seront prises en compte lorsque la Commission évaluera le déficit élevé d’un pays, une attention particulière justifiée par l’invasion de l’Ukraine par la Russie. Les nouvelles règles donnent aux pays sept ans, contre quatre auparavant, pour réduire leur dette et leur déficit à partir de 2025. Mais un Etat membre dont la dette est excessive ne sera plus contraint de la ramener en dessous de 60% au terme de la période de sept ans dès lors qu’il fait la démonstration qu’il a adopté une trajectoire vertueuse. Les Vingt-Sept et le Parlement européen doivent encore approuver formellement cet accord préliminaire afin qu’il puisse entrer en vigueur l’année prochaine.

Japon, Royaume-Uni et USA : En tête des pays les plus endettés

L’économie mondiale continue d’avancer. Malgré les vives tensions internationales, on voit que les investissements continuent d’affluer, grâce notamment à de nombreuses mesures prises par les gouvernements dans le but de soutenir leurs économies. Certains pays, toutefois, empruntent tellement que cela a tendance à faire un peu peur.

C’est notamment le cas de la France. L’Hexagone est actuellement le 5e pays le plus endetté au monde. Il l’est à hauteur de 112.5% de son PIB, soit l’équivalent de 3.300 milliards de dollars. Paris est devancé par les Pays-Bas, un autre pays européen. Fin 2022, Amsterdam faisait ainsi état d’une dette à hauteur de 381% de son PIB national, soit l’équivalent de 3.790 milliards de dollars.

Ces deux pays européens sont toutefois assez largement devancés par un triptyque composé, dans l’ordre, du Japon, du Royaume-Uni et, enfin, des Etats-Unis. Ces trois nations justifient d’une dette mirobolante. Tokyo, par exemple, est endetté à hauteur de 4.340 milliards de dollars, ce qui représente 98.4% de son PIB. Devant le Japon, le Royaume-Uni, avec une dette estimée à plus de 8.700 dollars de dollars, soit plus de 100% de son PIB.

Zone euro : La croissance des salaires devrait atteindre un pic début 2024

La croissance des salaires dans la zone euro devrait accélérer début 2024, mais sa trajectoire future demeure incertaine, selon un nouvel indicateur développé par la Banque centrale européenne (BCE) et dont les résultats ont été publiés récemment. Au cours de sa dernière réunion de politique monétaire, la BCE a martelé que la croissance des salaires serait le facteur le plus important pour décider ou non d’une baisse des taux. Son nouvel indicateur de suivi des salaires, détaillé pour la première fois dans un document publié vendredi, montre que la croissance des rémunérations devrait atteindre un pic d’environ 5% au début de cette année en zone euro.

Pour autant, la trajectoire future de la croissance des salaires demeure incertaine, alors qu’elle doit atteindre 3% pour être compatible avec une cible d’inflation à 2%, selon la Banque centrale. « Les négociations salariales du premier trimestre 2024 seront probablement décisives pour l’évolution des rémunérations en 2024 », soulignent les auteurs de l’étude.

Le nouvel indicateur de la BCE, souvent évoqué par le chef économiste de l’institution, Philip Lane, se base sur les accords salariaux individuels en Allemagne, en France, en Italie, en Espagne, aux Pays-Bas, en Autriche et en Grèce pour donner une estimation des pressions salariales et du sentiment. La BCE projette ensuite la croissance à venir des salaires en se basant sur la manière dont les variables macroéconomiques font évoluer les accords salariaux.

Maroc : Le pays le plus résilient en Afrique du Nord

Le Maroc reste le pays le plus résilient en Afrique du Nord à l’issue du 4e trimestre 2023. C’est ce qu’a révélé le dernier baromètre des risques pays et sectoriels. Le Royaume, qui conserve sa note « B » (niveau de risque « assez élevé »), se maintient également dans le top 10 des pays les moins risqués en Afrique qui est dominé par Maurice avec la note « A4 », soit un niveau de risque «convenable». Plus globalement, pour la troisième année consécutive, la croissance de l’économie mondiale va ralentir, pour s’établir à 2,2% en 2024, après 2,6% l’année dernière.

«Les pays émergents seront le principal moteur de l’économie mondiale, contribuant à hauteur de 1,7 point de pourcentage aux 2,2% de croissance du PIB mondial. Les trois quarts de la croissance mondiale seront donc imputables aux économies émergentes, un niveau plus haut depuis 2013. Parmi les régions les plus dynamiques figurera, une fois encore, l’Asie du Sud-Est, avec une croissance de 4,6%, après déjà 4% l’an dernier », souligne-t-on.

Le rapport évoque par ailleurs l’impact des tensions actuelles en mer Rouge sur l’inflation au niveau mondial. «Malgré des augmentations de taux de fret qui ont plus que doublé en provenance de Shanghai, voire triplé sur certaines routes vers l’Europe, ils restent, en moyenne, encore en-deçà de leurs niveaux record de début 2022. Pour l’heure, nous pensons que l’impact inflationniste sera contenu de l’ordre de 0,1 point d’inflation au niveau mondial (0,2 point en Europe)», observe l’assureur-crédit.

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