Accueil A la une La nouvelle loi sur les structures sportives bientôt en vigueur : Enfin, le bout du tunnel ?

La nouvelle loi sur les structures sportives bientôt en vigueur : Enfin, le bout du tunnel ?

ministre des sports

 

Cette fois-ci, les choses semblent aller dans le bon sens. Cette reprise en main vaut plus que toutes les médailles du monde.

D’après Choukri Hamda, directeur des affaires administratives au ministère de la Jeunesse et des Sports, toutes les fédérations nationales sportives seront appelées à organiser leurs assemblées générales, aussitôt que la nouvelle loi organisant le sport dans le pays paraîtra sur le Journal officiel, pour se conformer aux nouvelles dispositions qui seront édictées par cette  loi.

Six mois seront accordés pour préparer et tenir ces assemblées. La FTF est du nombre, bien sûr.

Il est bien clair que cette loi organisant le fonctionnement des bureaux élus des fédérations nationales sportives délimitera les modalités de fonctionnement de ces fédérations, ainsi que les élections. Les conditions actuelles pour bon nombre de ces fédérations ont été faites sur mesure pour barrer le chemin d’accès à tous ceux qui souhaiteraient apporter leur contribution au fonctionnement de ces organes essentiels pour les affaires sportives dans le pays.

Il est vrai que, depuis des années, les manipulations ont permis de mettre en place de véritables «chasses gardées» qui ont nui à la bonne marche du sport dans le pays et conforté l’instauration d’une véritable organisation qui tient beaucoup plus des lobbies que d’autre chose et  qui, en fin de compte, n’a profité qu’à ceux qui l’ont mise en place.

Reprise en main

Nous avons néanmoins  relevé dans l’intervention du porte-parole du ministère de la Jeunesse et des Sports qu’il manquait une précision importante : la durée et le nombre de mandats. N’étant pas en possession de la mouture de cette nouvelle loi, nous ne pouvons exprimer notre avis, mais sans cette condition, il n’y aura pas de changement et nous osons espérer que l’on a tenu compte de cet élément essentiel et que l’ARP y veillera. Tous les organes du sport sont intéressés par cette reprise en main qui n’a, en vérité, que trop tardé. Ce retard a impacté les différents mécanismes de fonctionnement qui, à leur tour, ont bloqué l’arrivée de nouveaux candidats qui auraient pu insuffler du sang neuf, de nouvelles idées et relancer un sport qui a ainsi perdu de sa superbe et instauré une ère d’immobilisme et de blocages.

Plus que cela, la nouvelle loi pourra mettre un terme aux agissements qui ont fini par individualiser la gestion du sport à tous les niveaux. C’est ainsi qu’il suffisait de s’entourer d’un certain nombre de clubs ou de fédérations, pour être réélu et barrer le chemin à toute nouvelle candidature. Cela se traduisait par des gestions mouvementées, catastrophiques, calamiteuses qui ont énormément nui tant au niveau national qu’international. Le sport tunisien est, pour ainsi dire, absent au sein de bien d’instances internationales, par la faute de cette mainmise et de ces blocages. Alors  qu’il a longtemps joué le rôle de pionnier et montré le chemin dans bien des initiatives qui ont consolidé la pratique du sport, surtout au niveau continental, il se trouve absent ou relégué au rôle de faire-valoir dans bien des confédérations.

Alors que bien des pays préparent l’entrée d’un de leurs représentants  pour occuper une place à même de défendre leurs intérêts, à l’image de ce que font la majorité de ceux qui sont au sein d’une confédération, nous trouvons chez nous des personnes qui accaparent trois à quatre fonctions, barrant par leur présence envahissante l’accès à bien des compétences.

Nous avons en résumé trop tardé et, cette fois-ci, les choses semblent aller dans le bon sens, Cette reprise en main vaut plus que toutes les médailles du monde. Et il faudrait reconnaître que cette réussite est un point d’honneur pour ceux qui ont réussi à l’arracher, car ce n’était pas facile. Souvenons-nous qu’il y a eu des «responsables » qui ont osé mettre en danger, menacé même cette initiative pour garder leurs privilèges, sacrifiant au passage les intérêts que pourrait tirer le sport national de cette bouffée d’oxygène dont il avait besoin depuis des décennies.

Le sport tunisien, aussitôt que cette nouvelle loi paraîtra sur le Journal officiel, aura fait un pas de géant qui le propulsera en dehors de ce magma insoutenable qui le bloquait à tous les niveaux. Du Cnot au dernier club amateur,  le besoin de changement était devenu vital.

Vivement l’adoption et la parution de cette loi qui permettra au sport tunisien de reprendre son envol après des décennies de léthargie et d’immobilisme consenti, sinon encouragé.

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