Le ministre a déclaré que la 41e session du Conseil se tient dans une situation régionale et internationale changeante dans laquelle la région arabe est confrontée à de nombreux défis, notamment en matière de sécurité.
Sous le haut patronage de Son Excellence le Président de la République, Kaïs Saïed, la 41e session du Conseil des ministres arabes de l’Intérieur s’est tenue hier, au siège du Secrétariat général du Conseil à Tunis, en présence des ministres de l’Intérieur des pays arabes et des délégations de sécuritaires de haut niveau représentant les différents pays participants, ainsi que des organisations et structures arabes et internationales compétentes.
Les travaux de cette session se sont articulés autour d’un certain nombre de sujets liés au travail commun de sécurité arabe tels que le projet du onzième plan de la sécurité arabe, le projet du neuvième plan médiatique arabe pour la sensibilisation à la sécurité et la prévention du crime et le projet du huitième plan pour la stratégie arabe pour la sécurité routière, en plus de la discussion du rapport du Secrétariat général du Conseil et du rapport de l’Université Naief des sciences de sécurité arabes.
La session a été ouverte par le ministre de l’Intérieur, Kamel Féki, qui a salué les efforts distingués déployés par le Secrétariat général du Conseil des ministres arabes de l’Intérieur, dirigé par Son Excellence Dr Muhammad bin Ali Kuman, saluant dans le même sillage le rôle scientifique et académique joué par l’Université arabe Naif des sciences de sécurité, dirigée par Son Excellence le Dr Abdul Majid bin Abdullah Al-Bunyan et ses précieuses contributions au renforcement des capacités et au développement des connaissances en matière de sécurité.
Le ministre a également accueilli Leurs Altesses et Excellences les ministres de l’Intérieur des pays arabes participants et les membres des délégations qui les accompagnent ainsi que Leurs Excellences les chefs des missions diplomatiques arabes accréditées en Tunisie, ainsi que les chefs et représentants des organisations et organismes internationaux, régionaux et arabes, exprimant sa joie de la participation de la République arabe syrienne aux activités de cette session, rappelant à l’occasion les relations historiques de fraternité et les liens forts qui unissent les peuples arabes, exprimant dans le même contexte le soutien de la République tunisienne au peuple syrien pour préserver l’unité et la stabilité de son pays.
Le ministre a déclaré que la 41e session du Conseil se tient dans une situation régionale et internationale changeante dans laquelle la région arabe est confrontée à de nombreux défis, notamment en matière de sécurité, et surtout à la lumière des attaques injustes et usurpatrices contre les territoires palestiniens témoin et des pires formes de génocide et de déplacement auxquels le peuple palestinien est exposé, soulignant la position ferme et solidaire de l’État tunisien en faveur du peuple palestinien afin qu’il recouvre son droit inconditionnel à établir son État indépendant sur l’ensemble de la terre de Palestine, avec Al Qods pour capitale, appelant la communauté internationale et toutes les consciences vivantes à se tenir aux côtés du peuple palestinien et à assumer la responsabilité historique pour mettre fin au génocide commis par l’occupation sioniste.
Kamel Féki a également souligné que les troubles dont ont été témoins certains pays frères dans la région arabe ont constitué une menace pour leur sécurité et leur stabilité et ont eu un impact négatif sur tous les pays arabes à tous les niveaux, ajoutant que la poursuite des conflits et les crises dans certains pays africains voisins de la région arabe ont contribué à l’afflux d’un nombre important d’immigrants irréguliers. «Ces personnes ont traversé les frontières des pays d’Afrique du Nord après avoir perdu les éléments les plus fondamentaux de la vie, de l’espoir et de la stabilité sécuritaire dans leurs pays, ce qui avait engendré des répercussions sécuritaires, économiques et sociales sur la région, ce qui nécessite de renforcer davantage les liens de solidarité et de coopération pour faire face à ce phénomène, de le traiter, d’unifier et de coordonner les efforts pour échanger des visions et cristalliser des positions sur les questions actuelles qui interpellent les peuples arabes afin d’assurer leur sécurité, leur stabilité et leur intégrité territoriale».
Au cours de son discours, il a souligné les changements géopolitiques en cours dans le monde, les risques et menaces sécuritaires qui voient le jour et au premier rang desquels se trouve le phénomène croissant du terrorisme, de l’extrémisme et la propagation de la criminalité organisée et transnationale, en particulier le trafic de drogue, le trafic d’êtres humains ainsi que les nouveaux crimes et délits électroniques qui sont considérés comme l’un des défis les plus importants qui ne connaissent pas de frontières et dont il est nécessaire de protéger nos peuples pour fournir des solutions de cybersécurité pour faire face à toutes les tentatives de piratage informatique dans des manifestations qui ne sont pas compatibles avec les principes et les valeurs arabes.
En outre, le ministre de l’Intérieur a soulevé la question de la pénurie d’eau et le stress hydrique dont les signes ont commencé à apparaître ces dernières années et qui constituent les plus grands défis que connaît la région arabe en particulier. Il a souligné que les changements climatiques sont devenus une menace à la paix sociale et à la stabilité dans l’ensemble de la région arabe, ce qui nécessite la solidarité à travers des efforts arabes à même de permettre d’atteindre la sécurité alimentaire en développant une nouvelle vision pour l’avenir de la coopération arabe commune en matière de sécurité qui rompe avec les politiques de sécurité traditionnelles en vue de suivre le rythme des enjeux et des défis émergents, en particulier ceux liés à l’aspect développement, afin de parvenir à une sécurité sociétale durable fondée sur le respect des droits de l’homme et assurant la sécurité, la stabilité et la prospérité à tous les peuples arabes.
En conclusion, Kamel Féki a exprimé l’espoir que les décisions et recommandations issues de la 41e session contribueraient à consolider la sécurité arabe, à renforcer la stabilité dans la région arabe et à surmonter les enjeux soulevés dans le cadre d’un accord global et multi-gouvernemental avec une vision et une approche dimensionnelle, notant que l’Etat tunisien s’appuie sur une approche basée sur le renforcement des canaux de communication et de coopération et le partenariat avec les pays frères et amis et les organisations internationales et régionales, exprimant son aspiration à développer et à diversifier davantage cette coopération de manière à servir les intérêts communs des pays arabes et à contribuer à soutenir les efforts internationaux visant à maintenir la sécurité, la stabilité et la paix dans la région arabe en particulier et dans tous les pays du monde en général.