Un élève a été agressé dans une salle de classe durant l’absence de l’institutrice qui a laissé la classe sans surveillance. L’élève agressé a perdu un œil: un handicap majeur qu’il devra porter tout au long de sa vie. On aurait pu éviter un tel drame si le ministère de l’Education, à travers ses différentes structures, avait effectué un diagnostic de sécurité dans tous les établissements scolaires pour identifier les profils des élèves à risque. Certes, un grand effort a été déployé pour sécuriser les périmètres extérieurs des écoles, étant donné la prolifération des braquages et l’amplification de la vente de drogue et autres produits stupéfiants qui mettent en péril la sécurité des mineurs par des malfaiteurs qui profitent de la vulnérabilité de ces adolescents. Mais il est grand temps d’accorder une plus grande attention aux délits qui sont commis à l’intérieur des écoles aussi. C’est que les élèves, une fois à l’école, doivent se sentir à l’abri des agressions. Et, à cet effet, instituteurs et cadre administratif doivent veiller au grain pour leur assurer non seulement un univers propice à l’éducation mais aussi un cadre serein et sûr. En effet, en plus de dispenser des cours pour la maîtrise des savoirs fondamentaux, une place importante au comportement, au respect de l’autorité et du vivre-ensemble doit être réservée à l’éducation des élèves pour parer à tous risques de déviation.
Il s’agit entre autres de transmettre les signalements relatifs aux faits de violence, de mener des actions de prévention et d’information sur les méfaits de la toxicomanie et d’organiser des séances d’information auprès des élèves sur la sécurité. Mais aussi de procéder à un profilage régulier des élèves dont les agissements présentent un danger pour leurs camarades et de tenir les parents informés des écarts de comportement de leur progéniture.
Il est de ce fait recommandé d’établir un catalogue de mesures à l’intention des enseignants, des surveillants et des parents pour juguler la violence sous toutes ses formes, de lutter contre les inégalités et l’échec scolaire. Un tel drame ne devrait plus se reproduire dans nos écoles car la responsabilité est partagée. C’est pourquoi il faut tout mettre en œuvre pour que nos écoles ne soient plus régies par la peur.
