«La prime de développement régional accordée aux jeunes promoteurs demeure encore méconnue. Cette prime varie entre 15 et 30% du coût du projet », nous a confié Slim Kaâbi, manager du bureau RAI.
« La prime de développement régional accordée aux jeunes promoteurs demeure encore méconnue. Cette prime varie entre 15 et 30% du coût du projet », nous a confié Slim Kaâbi, manager du bureau RAI.
Il a aussi ajouté que la prime de 15% est accordée aux projets créés dans les régions du 1er groupe et celle de 30% est accordée aux projets qui seront créés dans les régions du 2e groupe. A noter que cette prime, a-t-il poursuivi, peut-être incluse dans le schéma de financement du projet. A titre d’exemple, un projet dont le coût est de 500.000 dinars nécessite un capital estimé à 30% (soit 150.000 dinars) et un prêt bancaire évalué à 70% (soit 350.000 dinars). « Si le promoteur ne dispose pas de la totalité des 30%, la prime de développement régional peut être incluse au schéma de financement en plus de la participation d’une société d’investissement à capital risque (Sicar) ».
60 % du capital
Il a noté qui que le Fonds de promotion et de décentralisation industrielle (Foprodi) qui, jadis, participait au financement des projets industriels ne dispose plus actuellement de fonds et ce depuis ces dernières années. Il est à préciser que ce Foprodi accordait d’habitude 60 % du capital (soit 90.000 dinars). C’est pourquoi le promoteur est obligé d’inclure la prime de développement régional au schéma de financement du projet.Généralement, le financement du capital pour un tel projet industriel, selon cet exemple, nécessite un apport propre de 15.000 dinars (10%), un apport du Foprodi de 90.000 dinars (60%) et un apport d’une Sicar de 45.000 dinars (30%). Évoquant l’étape d’exploitation du projet, il a indiqué qu’il est conseillé au promoteur de contacter le centre technique sectoriel approprié et le centre de promotion des exportations (Cepex) afin d’avoir une idée claire sur les marchés extérieurs, et ce, une fois que le projet a entamé le cycle de production. Le promoteur, a-t-il signalé, doit assurer une meilleure productivité (qualité et quantité) afin de garantir une large exportation qui permettra un bon apport de devises pour l’Etat et moins d’impôts à payer par l’exportateur.
« D’où la nécessité de bien étudier la création d’un projet industriel et de bien appliquer les étapes de création (études de faisabilité, financement du projet, études des marchés) afin de s’assurer de la réussite du projet », a-t-il conclu.