Accueil Culture Prix Orange du Livre en Afrique 2024 : 2 Tunisiens dans la short list

Prix Orange du Livre en Afrique 2024 : 2 Tunisiens dans la short list

 

Deux lauréats des prix littéraires Comar en 2023, les auteurs tunisiens Mouha Harmel (Comar d’Or) et Meryem Sellami (Prix Découverte) sont parmi les cinq finalistes du Prix orange du livre pour l’Afrique 2024 dans sa sixième édition.

Sur 39 titres, 27 maisons d’édition, 15 pays d’Afrique francophone, les comités de lecture, qui ont réuni une centaine de lecteurs en Afrique ont lu, relu, discuté, aimé, défendu, puis ont délibéré pour désigner les 5 finalistes du Prix Orange du livre en Afrique 2024.

5 titres très différents, écrits par des femmes et des hommes, issus de toute l’Afrique, de Madagascar à la Tunisie en passant par le Cameroun et le Congo, ils abordent des sujets variés : roman historique, sujets de société sensibles ou encore récit qui rend hommage à la tradition orale.

Dans cette short list nous retrouvons : «Percussions», d’Angelo Bayock (Cameroun) paru aux éditions La croisée des chemins (Maroc), «Siqal, l’antre de l’ogresse», de Mouha Harmel (Tunisie) paru aux éditions Déméter (Tunisie), «Le psychanalyste de Brazzaville», de Dibakana Mankessi (Congo) paru aux éditions Les lettres mouchetées (Congo), «ZaKoa» d’Hary Rabary (Madagascar) paru aux éditions Dodo vole (Madagascar, «Je jalouse la brise du sud de ton visage», de Meryem Sellami (Tunisie) paru aux éditions Cérès (Tunisie). Soit deux ouvrages qui sont deux pépites tunisiennes retenues par les comités de lecture.

Les cinq finalistes  participeront à la 29e édition du Salon international de l’edition et du livre (Siel) qui se tiendra du 9 au 19 mai prochain à Rabat où seront organisés des ateliers de professionnalisation pour les maisons d’édition finalistes, coordonnés par l’Alliance internationale des éditeurs indépendants (Aiei) en marge duquel le jury international, présidé par l’écrivain franco-ivoirienne Véronique Tadjo, et composé d’auteurs, de journalistes et de libraires, décernera le prix au grand vainqueur de cette 6e édition.

Récompensant un roman écrit en français par un écrivain africain et publié par une maison d’édition africaine, ce prix lancé en 2019 vise à mettre en valeur des talents littéraires d’Afrique francophone et leurs maisons d’édition basées sur le continent africain. Dans son édition 2022, ce prix a été attribué au Tunisien Yamen Manai pour son roman «Bel Abîme» (Editions Elyzad).

Bien plus qu’un prix littéraire, le Prix Orange du livre en Afrique, mené en collaboration notamment avec l’Institut Français, l’Association internationale des libraires francophones (Ailf) et l’Alliance internationale des éditeurs indépendants (Aiei), est fondé sur la double conviction que les auteurs africains doivent pouvoir être publiés en Afrique pour y être lus, mais aussi que les nouvelles voix de la littérature africaine doivent pouvoir dépasser les frontières du continent.

Ce prix littéraire soutient les auteurs mais aussi les éditeurs en leur proposant un accompagnement dans la promotion de l’ouvrage ainsi qu’un programme de formation avec le soutien de l’Aiei et en favorisant des coéditions permettant aux livres de circuler et d’être découverts par un large public, en Afrique et au-delà.

Architecte de formation, doctorant en philosophie, Mouha Harmel a déjà écrit plusieurs essais et romans. Dans son troisième roman «Siqal, l’antre de l’ogresse», lauréat du Comar d’Or 2023, Mouha Harmel s’inspire des contes traditionnels tunisiens en mettant en avant leur face sombre, cruelle et transgressive. Il puise dans les légendes de djinns et de sorcellerie et nous transporte dans une histoire fantastique où les contes s’enchâssent comme les poupées russes dans le récit du destin mouvementé de quatre sœurs.

Socio-anthropologue à Tunis, Meryem Sellami a publié plusieurs ouvrages dans le cadre de ses recherches. Son premier roman, «Je jalouse la brise du sud sur ton visage», est un récit poignant de la chute d’une femme, tombée dans les rets d’une relation où elle va s’abandonner jusqu’à en perdre l’équilibre. Une méditation forte sur les liaisons humaines, un roman viscéral et subversif où le corps est au centre du désir.

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