Cette équipe mémorable de l’autre rive du canal de Bizerte tarde à remonter la pente par manque de soutien matériel…
On n’a pas fini de parler du « bon vieux temps» à Zarzouna comme à Bizerte. Les mordus de football dans la région évoquent le nom de la Stir de Zarzouna avec résignation.
En effet, il est difficile, voire utopique d’entendre dans l’entourage immédiat du Club des mots encourageants, susceptibles d’entrevoir l’avenir avec optimisme! Même si nul n’est irremplaçable, on pense qu’il est impossible, dans les conditions actuelles, d’enfanter à nouveau des joueurs de la trempe de Ghazi Limam, ex-gardien de l’équipe de Tunisie, Mounir Mejri, Mostapha Dhaouadi, Adĺen Baghouli, Ali Khamlia, Khaled Mabrouk, Saïd Lassoued, Hamadi Bejaoui, Abdessalam Arafa, Mohamed Ayari, Béchir Bouhalleb, Dardouri, Hamza Mathlouthi, Habib Ben Chabla, etc. un club pourvoyeur du CAB.
Les entraîneurs Driss Haddad, Mahmoud Ouertani, Hedi Kouni, Mokhtar Trabelsi, Mostapha Dhaouadi et bien d’autres qui se sont relayés à la tête de ladite équipe en savent quelque chose .
Rebond espéré grâce aux Socios
Ce faisant, la situation actuelle sur le plan matériel de la Stir, et plus généralement de la plupart de nos clubs, ne plaide pas en faveur de la naissance d’une nouvelle race de talents ! On sait que les grands moyens sont une des conditions pour l’éclosion de jeunes talents.
Or les «Zarzouniens » sont à mille lieues du minimum exigé ?!! De maigres subventions récoltées ça et là par la municipalité de Bizerte ou par certaines entreprises publiques demeurent très insuffisantes pour que l’espoir renaisse sérieusement. Il n’est donc pas étonnant de voir ce club, fondé en 1965, se morfondre dans la Ligue amateur depuis sa relégation, il y a des années maintenant. Malgré des difficultés en tous genres, il n’est pas question pour les responsables et le public de Zarzouna, dite El Beya, de baisser les bras.
La création, en début de saison, d’un comité de supporters de la Stir à l’étranger, des Socios, est ressentie comme une bouffée d’oxygène par tout Zarzouna, une délégation qui a tout d’une commune, du moins dans l’immédiat. L’espoir n’est pas totalement enterré, car les entreprises qui y sont implantées ont de quoi largement hisser le club même en Ligue 1. Seulement la volonté n’y est pas ! Espérons que les parties concernées feront l’effort nécessaire pour que cette équipe réputée retrouve son statut d’école de formation des jeunes.
Il ne manque aujourd’hui aux Bellagha, Charradi, Hkiri, Tajort, Dallai, Irathni ou encore Lakoud que des encouragements pour que les « jaune et bleu» puissent décoller pour de bon…