Ons a enfin décidé de voir et de tester une nouvelle approche de travail.
Depuis un bon bout de temps, bon nombre d’observateurs ont commencé à murmurer l’option : Ons Jabeur devrait se décider à changer d’entraîneur.
Bien entendu, les premiers résultats de cette nouvelle saison n’étaient pas encourageants et poussaient les plus récalcitrants à prendre une décision. La bonne décision, car Jabeur s’accrochait à son label. Elle était à cent pour cent tunisienne. Elle aimait le dire et le répéter.
Mais le sport se base sur l’assurance, les données exactes, les conséquences et surtout sur les résultats. Ces résultats, malheureusement, n’ont pas été à la mesure des efforts fournis, aussi bien du côté de Ons Jabeur qu’au niveau des tentatives de relance, certainement amorcées par Issam Jellali, son entraîneur.
Ce technicien connaît parfaitement son travail et surtout la personnalité de sa protégée, ses réactions, ses mimiques qui traduisent ses sentiments exprimés en cours de jeu, lors des courtes pauses ou en dehors des cours. Leur complicité a été assez longue pour développer ce lien sur lequel repose le travail, le long travail qui les a réunis. Mais les revers essuyés par Jabeur ont non seulement bouleversé ce cheminement de carrière, mais aussi distendu le fil invisible qui reliait ces deux complices. Depuis un bon bout de temps que cette option flottait dans l’air. Il fallait la décider.
Jabeur a enfin sauté le pas. Elle sera entraînée lors de l’Open de Madrid par l’ex-joueur espagnol Verdasco. Une collaboration qui devrait se prolonger selon ce qui va se passer durant le tournoi. En même temps, Issam Jellali est un professionnel qui connaît son travail. C’est un homme qui considère que la nécessité se traduit parfois par des décisions douloureuses. Mais nécessaires.
Ce changement de main est peut-être positif et nombre d’observateurs le pensent. Tel que c’est le cas dans presque tous les domaines, il y a des moments où les prémices qui se présentent sous différentes formes, sensations, réactions annoncent le début de la fin.
Ce «choc psychologique», tel que le qualifient les spécialistes des sports collectifs, pourrait bien changer des choses. Il pourrait assurément se traduire par ce renouveau annonciateur de relance.