A voir un jeune, ouvrant la portière de son véhicule et balançant une, deux, trois bouteilles en plastique sur le macadam et, peut-être par respect pour le pain bénit, déposer bien «gentiment» un morceau de pain sur la barrière de la maison familiale, et tout cela alors qu’une benne à ordures se trouve à une dizaine de mètres, on se demande si, un jour, on va être un peuple civilisé, car, dit-on, la jeunesse c’est l’avenir. Il est beau cet avenir. Mais quand on voit, à l’étranger, le comportement exemplaire de plus de cent cinquante mille personnes—à l’occasion de deux matchs de foot— dans deux stades différents, on a un serrement de cœur et même plus qu’un serrement, plutôt une honte et un sentiment de désespoir.
T.B.