Le Comité international olympique a rendu publique la liste des réfugiés qui participeront aux… Jeux de Paris.
Cet organisme, à l’image de tous ceux qui agissent et réagissent aux ordres des pays dominants, a shunté la Palestine. Elle n’existe pas pour eux, alors que la plus grande prison à ciel ouvert du monde, où des milliers d’enfants, de femmes et de vieillards sont morts, dans l’attente de faire le décompte de ceux qui sont sous les décombres, sont des réfugiés dans leur propre pays.
Ce «type d’enfants, d’hommes et de femmes» qui souffrent sous un déluge quotidien des bombes ne méritent-ils pas d’être présents autrement que par l’intermédiaire des 6 ou 8 invitations pour le Comité olympique de Palestine pour se racheter auprès de l’opinion publique et qu’il essaye d’obtenir des fédérations internationales ?
L’Allemand Bach, président du CIO, défend et justifie ainsi, par tous les moyens, la participation des athlètes israéliens. Nous posons la question au CIO qui est toujours prêt à adresser des leçons d’humanisme.
L’équipe olympique des réfugiés n’est pas à notre humble avis une action à vocation humanitaire et olympique. Il y a de la politique (hélas sélective) dans l’air, sinon comment expliquer que sur les 36 athlètes ( 23 garçons et 13 filles dans 12 sports) l’Iran en compte 15, la Syrie 5, l’Afghanistan 4, Cuba 2, Éthiopie 2, Soudan 2, Érythrée 2, Soudan du Sud 1, Cameroun 1, Congo 1 et Venezuela 1.
Pour la plupart, ce sont des sportifs ayant fui leurs pays pour des raisons de guerre, mais aussi pour des considérations politiques.
Ils s’installent en Europe et bénéficient via le CIO de 70 bourses olympiques. Tant mieux pour eux !
Mais ces «Indiens» du vingt et unième siècle que l’on veut faire disparaître ne méritent-ils pas le soutien de tous ceux qui militent en faveur des causes justes ? La cause palestinienne en est une.
Le représentant de la Tunisie au CIO à quoi sert-il s’il ne défend pas ces causes justes ? Nous savons qu’il siège aux côtés de la représentante israélienne. C’est l’occasion de rappeler à tous ceux qui ont la mémoire courte cette injustice, alors qu’une vague d’indignation secoue le monde. Siège-t-il seulement pour profiter des avantages qu’offrent ces désignations (il est vrai qu’ils sont importants) ou pour porter la voix cohérente et juste du pays qu’il représente ?
Dans un style purement humain, solidaire des pauvres hères qui souffrent sous le joug de l’occupant (qui défilera à Paris en toute quiétude), loin de toute consonance politique. Tel que le recommande le CIO à ses membres qui sont appelés à ne jamais tremper dans la politique (qui dessert les donneurs d’ordre). Que ce soit celle de leurs pays respectifs ou étrangère !