Mégaprojets en Tunisie | Créer des effets d’entraînement pour l’économie nationale

 

Hautement stratégiques pour le pays, les mégaprojets urbains en suspens, dont la reprise de leur réalisation serait imminente, vont marquer la capitale du sceau de la modernité et métamorphoser son visage. La Tunisie, qui a pour ambition de renforcer ses activités industrielles, commerciales et de services, mise sur le développement de ses infrastructures de transport, touristiques, financières…

Ces grands projets, suspendus depuis plusieurs années, vont créer des effets d’entraînement pour l’économie nationale, notamment en termes de revenus dans les secteurs stratégiques ainsi que dans la création de plusieurs milliers d’emplois. Avec autant de projets structurants, la capitale, qui vit au rythme des mutations, va se transformer en métropole de la Méditerranée.

À regarder de près l’ensemble des grands projets à réaliser en Tunisie, dans les prochaines années, on peut déceler clairement l’objectif prioritaire de la Tunisie. Chacun des projets promus vise, en effet, la concrétisation d’une des ambitions du pays. Que ce soit dans les domaines touristique, immobilier, hôtelier, des finances, d’affaires ou encore dans le domaine sanitaire.

Relever le défi de l’emploi

Tous les investissements proposés à la Tunisie, et qui ne sont pas des moindres, ont été orientés vers la concrétisation de la vision et la mise en œuvre du concept défini par la Tunisie pour plus de progrès et de bien-être partagé.Tout d’abord, la Tunisie cherche à augmenter le taux de croissance, nécessaire, voire impérative pour la création d’environ un million d’emplois au cours des prochaines années. Les mégaprojets promus en Tunisie par une nouvelle génération d’investisseurs permettront de booster la croissance et de relever les défis, entre autres, celui de l’emploi. Car l’impact économique de ces projets sur l’économie tunisienne est considérable, notamment au niveau de la création d’emplois et de la dynamisation de l’activité économique. 

Faut-il rappeler que pour les grands projets programmés bien avant la révolution et qui sont toujours en suspens, une enveloppe globale d’IDE d’environ 72 milliards de dinars a été mobilisée uniquement pour la réalisation du Port de la Méditerranée, promu par la Société émiratie «Sama Dubai», au Lac Sud de Tunis. Ce projet devra offrir pendant sa réalisation près de 50.000 emplois directs et environ 350.000 emplois après l’achèvement des travaux. Le plan d’aménagement dudit projet renferme la construction de 16 unités de bâtiments sur une superficie de 470.000 mètres carrés pour un coût d’investissement de l’ordre de 1.300 milliards de dinars. La finalité est de transformer les côtes nord de la Tunisie en une destination touristique, commerciale, financière, technologique, d’habitation et de santé internationale.

Un concept, une vision

Autre projet non moins important, l’Hôpital du Roi Salman à Kairouan: un projet annoncé depuis 2015, suscitant plusieurs polémiques liées principalement à la lenteur ou encore à une immobilité d’exécution. Financé par l’Arabie saoudite à raison de 85 millions de dollars (près de 270 millions de dinars), ce projet n’a pas vu le jour depuis 2015. Un projet d’envergure qui bénéficiera à environ  600.000 habitants de la région et plus de 3 millions de citoyens vivant dans les gouvernorats limitrophes de la capitale des Aghlabides, restés dans l’expectative depuis cette date et dans l’espoir de bénéficier d’une structure hospitalière digne de ce nom.

Le projet a refait surface avec l’annonce du démarrage des travaux au cours du premier semestre 2024. L’on croit savoir que les procédures techniques détaillées relatives à la cité médicale de Kairouan seront bientôt finalisées. Le projet qui générera 50.000 emplois directs et indirects comprendra un pôle hospitalier regroupant 13 spécialités médicales et plusieurs unités de formation et d’enseignement en plus d’une unité industrielle liée aux activités médicales et pharmaceutiques.

La cité médicale comprendra, aussi, un complexe universitaire avec une académie militaire de médecine ainsi que des foyers résidentiels dédiés à l’Institut supérieur de la santé, au centre de simulation et l’Ecole d’ingénierie biotechnique, et d’un Institut supérieur pour les sciences de la santé et une cité résidentielle pour les cadres. A ceux-ci s’ajoutent un espace résidentiel de 53 ha, un espace touristique et un complexe commercial ainsi que des terrains de sport multidisciplinaires et un  complexe de loisirs et culturel. Tous les projets prévus en Tunisie au cours  des prochaines années correspondent parfaitement à une vision, à un concept défini, à l’objectif de faire du pays une plateforme financière internationale, une destination touristique haut de gamme. D’autres projets promus par des investissements européens, chinois… contribueront à la réalisation de cet objectif. 

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