Bac 2024 : Assez clémente, la philo !

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Les candidats inscrits au lycée «Le Bardo», Tunis 2, quittent les lieux, en ce premier jour des examens du bac, en étant plus ou moins rassurés. La philosophie, un module épineux dont les épreuves sont à prendre toujours au sérieux, était à la portée de tous !

Les littéraires comme les scientifiques avaient mille et une raisons de s’attendre à ce que le chapitre de «l’Etat» fasse partie des questions de l’examen. «Nous étions tous sûrs et certains que le chapitre relatif à «l’Etat» fera l’objet d’une question à l’examen. Ce choix revient, à mon avis, à l’effervescence du climat politique général, mais aussi à la situation au Moyen-Orient et le génocide de Gaza, en particulier», indique Sarra Guesmi, candidate au bac, section Economie. Cette bachelière trouve que l’examen était à la portée, notamment les questions liées à «l’Etat», à l’égoïsme et l’altérité, ainsi qu’à l’individualité et la cosmique universelle. «Tout était prévisible, sauf pour le volet relatif à la modélisation», renchérit-elle. Mohamed Adem Hosni, bac informatique, semble, lui aussi, rassuré par la facilité de l’examen de la philo. Cette matière plutôt littéraire le fascine, en effet, depuis qu’il a pris goût à l’étudier et à apprécier le sens du détail dans l’analyse des thèmes pourtant relatifs et impalpables. «Au beau milieu de l’année, je me suis mis à accorder plus d’intérêt à la philosophie et à suivre même des cours particuliers dans cette matière. Pour le bac, le plus dur reste à venir. Je parle évidemment de la physique, matière qui compte pas moins de vingt-huit chapitres dont chacun s’articule autour d’une vingtaine de règles à apprendre et à comprendre», explique-t-il.

La redoutable physique… !

Néanmoins, il reste optimiste grâce aux modules propres à la section Informatique, soit la programmation et le style ; ce qu’il faut, pour Mohamed Adem, pour exceller et se spécialiser, une fois le bac décroché, dans la cyber-sécurité. «Je compte émigrer après le bac, car pour vivre comme on aime, il faut gagner de l’argent…», souhaite-t-il, déterminé.

Si Mohamed Adem redoute l’épreuve de la physique, Salim Kouki, lui, a décidé de ne pas trop focaliser sur cette matière, jugée comme étant des plus difficiles. C’est sans doute sa manière à lui de garder la tête froide pour les autres matières.

Un peu plus loin, Lina Ghalloussi, inscrite à la section Economie, semble sereine, après un examen de philo, a priori, réussi. Mais le trac du bac se voit nettement sur son visage un peu trop blême pour être normal… «J’ai toujours été à jour dans la révision, et ce, tout au long de l’année. Je pense que l’examen de l’économie sera également à la portée. Néanmoins, c’est bien la gestion qui m’intrigue quelque peu…», nous confie-t-elle, craintive.

Les matheux et la philo

Pour les matheux, passer un examen de philosophie fait mine de marcher sur des œufs ! Bien que la philo soit la base même de la logique, développer des réflexions qui ne riment pas directement avec un plus un est égal à deux rend perplexe. Thamer Oueslati, matheux, quitte l’examen, n’ayant en tête que l’examen du lendemain, soit celui des maths ! «La philo a été à la portée de tous. Tout le monde s’attendait à la question relative à «l’Etat». Néanmoins, demain sera le grand jour avec l’examen des maths. Il sera certainement plus difficile que la session 2022/2023, puisque chaque année, ils prennent soin de placer la barre de la difficulté encore plus haut», souligne-t-il déconcentré, les cheveux en pagaille.

Les littéraires respirent enfin !

Pour les littéraires aussi, l’examen de la philo était facile à développer. Aïcha Meddeb et Ritej Khedhri quittent le lycée, un quart d’heure avant la fin du timing. Aïcha trouve que l’examen était facile sauf pour la question relative à la modélisation et aux valeurs. «La philo est une matière accessible et compréhensible pour les élèves qui l’apprécient et qui la révisent au fur et à mesure des cours. D’autant plus que le rôle de l’enseignant est capital dans la familiarisation avec une matière aussi complexe. Nous avons la chance d’avoir une excellente professeur qui a réussi à terminer le programme avant l’heure», explique-t-elle. Pour sa part, Ritej ambitionne de décrocher sa note pour l’examen. Quant à Mariem El Arbi, elle a travaillé dur tout au long de l’année, afin de réussir cette épreuve. «Une révision à jour, des cours particuliers, je peux être rassurée quant au résultat. Ce qui me préoccupe par-dessus tout c’est bien l’examen de l’Education islamique. J’espère qu’il ne sera pas rude», indique-t-elle, inquiète. Que la chance soit de leur côté !

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