Protection des personnes âgées : Un nouveau centre voit le jour

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Comme son nom l’indique, «Om El kheir» est une maison de bienfaisance et bien plus qu’un centre d’accueil de seniors. La Tunisie compte renforcer ses structures de soins et de santé dans toute la République.

Dans ce cadre, un nouveau centre de soins pilote vient d’ouvrir ses portes à la Petite Ariana, sur la route de Raoued, renforçant ainsi la capacité d’accueil des malades en dehors de l’hôpital et des autres structures sanitaires. Vendredi dernier, Mme Amal Belhaj Moussa, ministre de la Famille, de la Femme, de l’Enfance et des Personnes âgées, a procédé à l’inauguration de ce centre, en présence de M. Mohamed Rekik, ministre des Domaines de l’Etat et des Affaires foncières, et la Fondation «Oum El kheir» pour la protection des personnes âgées. Cette nouvelle institution, réalisée selon les normes de qualité, est la plus grande et la plus moderne du pays, mais aussi la première du genre dans la région de l’Ariana, qui en manque, pour prendre soin des personnes âgées.

M. Amin El Kashou, président de l’Union tunisienne pour la solidarité sociale (Utss), et la directrice du centre, Sonia Hassioun, se sont joints à l’événement. L’Utss s’engage pleinement à sauvegarder et préserver cette installation de premier choix à l’endroit des seniors.

Le 10e c’est pour bientôt

Dans les prochaines semaines, une dixième institution pour personnes âgées sera aussi ouverte dans le gouvernorat de Kairouan. D’autres sont en cours de reconstruction, d’entretien et d’aménagement à Jendouba, Kasserine et Béja.

Mme Amel Belhaj Moussa décrit les contours de ce projet appuyé par son ministère : «Aujourd’hui, ce centre qui a une capacité d’hébergement de 75 lits est fonctionnel, fruit d’un travail depuis un an, tandis que 5 autres centres sont en cours de préparation ou d’entretien». Elle précise que les personnes âgées ont besoin, qu’elles soient physiquement capables ou qu’elles nécessitent des aménagements particuliers, que toutes les installations soient disponibles pour assurer la qualité de leur séjour, où de nombreux services sont également fournis. « En fait, cela renforce la capacité du ministère à répondre aux demandes qui nécessitent des aménagements, comme nous le savons. On travaille à s’accommoder avec les obstacles à travers d’autres mécanismes, y compris des mécanismes familiaux permettant de suivre les personnes âgées qui n’ont pas de soutien ; considérées comme ayant perdu tout soutien et le travail psychologique des équipes de personnes âgées itinérantes qui fournissent des services. L’Etat est responsable de leur situation sociale et pour cela on leur fournit un hébergement à travers ces centres, et parmi eux, ce nouveau centre renforcera la capacité du ministère à répondre aux demandes d’hébergement de ceux qui sont endeuillés et qui sont aujourd’hui âgés». On apprend que 40 équipes dans l’ensemble de la République travaillent pour le compte de 5.000 personnes âgées dans un projet global qui va permettre de réaliser plusieurs services annexes au Centre. Ce dernier s’étend sur une superficie couverte de 2.600 m², composée d’un rez-de-chaussée composé d’un jardin, cuisine, restaurant, salle polyvalente, salon de coiffure, unité de soins infirmiers, des salles de médecin, de physiothérapie et de prière. De plus, le 1er étage comporte 14 chambres pour les résidents, 4 unités de santé et une salle de distribution. De même, le 2e comprend aussi 14 chambres pour les résidents, 4 blocs sanitaires et un hall de distribution alimentaire. L’établissement est également équipé d’un ascenseur et de caméras de surveillance. Il convient de noter que le coût du projet est estimé à environ 12 millions de dinars pour construire cet établissement de soins et 800 mille dinars pour le préparer et l’équiper complètement.

Placement familial, une solution alternative

Par ailleurs, le nombre de personnes âgées bénéficiant du programme du placement familial est passé de 271 en septembre dernier à 308 actuellement, dont 81,5% sont des femmes. Notons que le ministère accorde, à titre d’encouragement à leur accueil, une subvention mensuelle dont la valeur a augmenté depuis janvier 2023, passant de 200 à 350 dinars. Près de 98% de ces bénéficiaires sont des mères de famille. «Nous avons également d’autres centres, fruit de dons et de contributions à Siliana où le centre pour familles âgées de la région est encore en cours de construction. On procède à la finalisation des crédits prévus par le budget de l’État et on espère que, d’ici un an tout au plus, le Centre Al-Muslimi à Siliana sera opérationnel. Et prochainement, Kairouan aura également son centre, lequel progresse d’environ 95% », indique la ministre.

Certes, la création de tels centres revêt un aspect social et solidaire, à même de préserver la dignité de leurs pensionnaires, garantir leur santé et leur sécurité physique, ainsi que leur équilibre psychologique et émotionnel.

Du reste, l’hébergement institutionnel est la solution exceptionnelle et définitive à laquelle le ministère a recours pour protéger les personnes âgées en cas d’absence de solutions alternatives. Il s’agit, là, d’une noble initiative émanant d’un donateur qui a fait don du bien au ministère pour l’exploiter comme centre de soins pour personnes âgées, portant le nom de sa grand-mère, «Umm Al-Khair». Sa prise en charge est confiée à l’Utss, conformément à l’accord de partenariat signé avec le ministère de tutelle.

Ce centre, faut-il le rappeler, est le 9e du total des établissements publics de soins. D’autant plus qu’un nouvel établissement verra le jour dans les prochaines semaines à Kairouan. A cela s’ajoutent 3 autres établissements en cours de réaménagement, à Jendouba, Kasserine et Béja, et dont les travaux prendront fin dans les meilleurs délais.

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