Transport — Maintenance du matériel roulant: La dynamique est enclenchée

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Les choses ont commencé à bouger dans le secteur du transport, depuis les visites du Chef de l’Etat dans certains entrepôts et la nomination de la ministre par intérim à la tête du ministère de tutelle.


A cet égard, bien des décisions ont été prises pour accélérer le rythme d’acquisition de nouveaux matériels roulants (nouveaux bus, bus usagers) ou encore la maintenance des véhicules et des rames de métro immobilisés.

Des dépenses déplacées

Le diagnostic étant dressé, il est temps de passer à l’action. C’est, justement, le cas, semble-t-il, quand on observe la dynamique impulsée à tous les niveaux. Même si ces mesures arrivent tard, on peut considérer qu’elles demeurent toujours salutaires.

A vrai dire, tout ce qui est fait, aujourd’hui, aurait pu l’être depuis, au moins, une décennie auparavant. Qu’à cela ne tienne ! L’important c’est que la prise de conscience de la gravité de la situation est assumée par les autorités officielles qui prennent à bras-le-corps cette cause. Car c’en est vraiment une.

Comment cette situation est-elle gérée ? L’on a bien constaté qu’il y a un changement dans les pratiques. L’aspect le plus visible et le plus tangible est, à n’en point douter, l’intensification de la lutte contre le phénomène de la resquille. C’est un point plus que positif, puisqu’il ne manquera pas d’améliorer, un tant soit peu, les recettes des opérateurs de transport. Tout cela en attendant la mise en œuvre du programme de modernisation et de billetique.

De telles actions auraient pu être privilégiées au lieu des soi-disant améliorations des conditions de transport. On se rappelle de la dilapidation d’importantes sommes d’argent pour équiper les bus de caméras de surveillance à bord, ou de remplacer les plaques par des enseignes lumineuses, ou l’équipement des stations de métros d’abris et de bases pour d’éventuels portiques en prévision de l’installation hypothétique d’appareils de paiement modernes, etc. Les usagers voient ce qui en est advenu de tous ces équipements : ils ont tous été quasiment saccagés. Combien de milliards ont été ainsi gaspillés ?

Faire appel à toutes les compétences

Autre point positif, la réservation d’un budget spécial pour l’acquisition des pièces détachées nécessaires pour les opérations de maintenance programmées. C’était au cours d’un CMR en date du 25 mars dernier. A côté de toutes ces dispositions, d’autres mesures sont indispensables, afin d’atténuer les problèmes vécus par les usagers.  S’il est bon de s’adresser à d’anciens (français, italiens, allemands ou hongrois) ou de nouveaux partenaires (chinois, sud-coréens), il est tout aussi bon de recourir à nos anciennes compétences qui n’attendent qu’un signe pour contribuer à sauver le secteur. D’anciens cheminots ou d’agents de la “Kobbania” (comme ils aiment à appeler l’actuelle Transtu) se disent prêts à apporter leur savoir-faire et leur expérience pour aider à résoudre les problèmes en suspens. En parallèle, l’idée de faire appel aux techniciens relevant des sociétés dont nous utilisons les moyens de transport et les équipements n’est pas à négliger.  C’est d’ailleurs ce que nous avons constaté, ces derniers jours. En effet, une ouverture tous azimuts vers nos partenaires historiques est en train d’être mise sur pied.

L’impératif de diversifier les partenaires

Il y a de cela plusieurs décennies, la Transtu ou l’ex-SNT utilisait, du moins dans le Grand-Tunis, des véhicules de différentes marques reconnues comme nos partenaires automobiles. Ceci, sans oublier les équipements sud-coréens ou chinois. Nous le remarquons, ces derniers temps, notamment, avec la visite officielle du Chef de l’Etat en Chine et la signature d’un accord stratégique avec ce pays d’Asie. La même impression se dégage lors de la visite du Chef du gouvernement en Corée du Sud. Toutefois, il nous semble utile de rappeler que les sociétés partenaires ont connu de nombreux bouleversements, depuis lors, dont il faut tenir compte. Certaines ont déposé le bilan, d’autres ont été rachetées ou ont fusionné avec d’autres groupes, etc. selon les fluctuations économiques et politiques du siècle…

Et, là aussi, nous n’avons pas oublié la contribution très efficace de la Stia (Société tunisienne d’industrie automobile) qui a largement contribué à fournir les bus aux différents opérateurs de transport. Un planning des besoins en matériels roulants était, toujours, prêt et les opérateurs de transport n’étaient pas tributaires des interminables procédures administratives (commandes, appels d’offres, choix du fournisseur…). C’est, à ces différents partenaires que nos responsables s’adressent aujourd’hui pour trouver les vraies solutions aux problèmes d’entretien et de maintenance.

Une réunion entre des représentants de la société française Alstom et la ministre du Transport par intérim, Sarra Zaâfrani Zenzri, a eu lieu dernièrement. Il y était question, particulièrement, de la restauration de certaines des rames de la marque «Citadis». D’autre part, des techniciens de la société hongroise «Ganz Mavag» ont été invités chez nous pour aider à remettre sur les rails les nombreuses voitures appartenant à leur marque et qui sont utilisées par la Sncft, soit sur la banlieue-Sud de Tunis ou sur la ligne du métro du Sahel.

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