Ligne d’or: Comment réussir une analyse SWOT

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Depuis quelques années, l’analyse Swot, qui veut dire en anglais «Strengths, Weaknesses, Opportunities, Threats » (Forces, faiblesses, opportunités et menaces), s’est largement démocratisée, au point parfois d’être galvaudée. Tout le monde veut aujourd’hui faire une étude Swot, des PME jusqu’aux institutions de l’Etat. Un choix judicieux pour pouvoir avancer et donner le cap des grandes orientations. Seulement, le problème est que, souvent, cet outil marketing, qui permet de mieux connaître notre organisation, est très mal utilisé. Il s’agit souvent de le faire « au feeling » dans un bureau, et, pourquoi pas, en essayant de glaner quelques informations sur le Web.

Pourtant cette analyse obéit à des règles strictes. Elle joue un rôle crucial en servant de pivot entre l’analyse et la prise de décision marketing. Pour optimiser cette analyse, il est important de faire le distinguo entre ce qui est externe à l’entreprise et ce qui est interne. Les forces et faiblesses sont intrinsèques à l’organisation, tandis que les opportunités et menaces proviennent de l’environnement extérieur. Cette distinction permet de structurer l’analyse de manière plus claire et d’adapter les stratégies en conséquence.

Par ailleurs, pour élaborer une bonne analyse Swot, oubliez vos intuitions et votre flair, une analyse Swot efficace repose sur des données concrètes et vérifiables. Évitez donc les suppositions et les intuitions non fondées. N’hésitez pas dans ce cadre de faire usage des études de marché sérieuses, des données financières, des enquêtes clients, et des analyses concurrentielles, quitte à les acquérir.

Une fois les données réunies, il faudra créer une hiérarchie pour mieux les exploiter. Il est donc crucial à ce stade d’identifier et prioriser les facteurs clés qui auront le plus grand impact sur votre structure. Cette hiérarchisation vous aidera à concentrer vos efforts sur les aspects les plus critiques et à élaborer des stratégies plus ciblées.

Attention aussi aux choix de facilité ! Car il n’est pas écrit dans le ciel qu’une analyse Swot est suffisante pour prendre de bonnes décisions. Certains outils ne sont pas très connus du grand public, mais sont assez pertinents, selon les objectifs que vous poursuivez.

A titre d’exemple, le « Pestel » permet d’examiner les facteurs macro-environnementaux influençant une organisation, regroupés en six catégories : politiques (réglementations gouvernementales, stabilité politique), économiques (croissance économique, taux d’intérêt), socioculturels (démographie, valeurs sociales), technologiques (innovation, infrastructure technologique), écologiques (réglementations environnementales, changement climatique) et légaux (lois sur la santé, protection des données).

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