Il est de tradition de considérer la finale de la coupe de Tunisie comme un événement marquant la fin de la saison sportive. Tous les ingrédients d’une fête y sont. L’ambiance, les couleurs, les slogans, la présence d’un public bruyant, mais correct font de cette journée une fête qui, effectivement, met en exergue l’attachement des Tunisiens au sport. Le vrai sport, socle d’une amitié et d’une solidarité inébranlables. Ces deux qualités ont été une base sur laquelle presque toutes les disciplines sportives ont édifié leur histoire, au niveau du continent d’abord, sur la scène internationale ensuite.
Que reste-t-il de cet héritage que les anciens ont légué aux générations actuelles ? Certainement pas ces associations en déroute, ces dirigeants qui ne savent plus quelle direction prendre, ces responsables qui viennent les mains vides et qui repartent sur les bouts des pieds sans avoir cherché à laisser la moindre empreinte de leur passage.
Il y a eu des événements qui ont marqué le sport national. Et il y a eu des hommes qui ont eu l’insigne honneur de voir leurs noms s’identifier à ces réussites qui ont porté haut les couleurs nationales.
Des regrets
En cette journée de clôture, il y aura beaucoup de regrets. Il y aura aussi une confirmation que nos choix devraient être revus de fond en comble. Dans quelques semaines, la Tunisie sera présente à Paris pour les JO. Elle sera représentée par les seuls sports individuels !
Si nos souvenirs sont bons, c’est la première fois qu’il en est ainsi.
Et cela veut tout dire. Les vingt-cinq jeunes filles et garçons remporteront plus que les quatre sports collectifs réunis.
Ils concourront sans calculs, n’accorderont aucun intérêt au nombre d’étoiles de leur lieu d’hébergement, se dépenseront sans compter pour accéder aux différentes marches des podiums. Et ce sera l’apothéose sur laquelle nous reviendrons en temps utile. Une conclusion qui montre la voie, qui devrait ouvrir les yeux et convaincre ceux qui ont l’esprit ailleurs.
Il serait déraisonnable d’oublier que cette finale marque le retour d’un grand. Le Stade Tunisien, ne l’oublions pas, a été une des rares équipes tunisiennes à disputer une finale de la coupe d’Afrique du nord, lorsque le football dans cette contrée était devenu un gisement de grands joueurs qui avaient fait le bonheur des clubs français.
Il a connu des crises, des hauts et des bas, mais il est revenu au premier plan. Le CA Birzertin, c’est également une équipe à l’histoire prestigieuse. Il a été le premier à enlever un trophée africain.
Pour eux seulement, la saison se termine en apothéose.
