L’Isie vient de fixer les règles du jeu pour le scrutin présidentiel 2024. Elle a respecté les standards internationaux en matière électorale et s’est conformée aux dispositions de la Constitution de 2022. Maintenant la balle est dans le camp des candidats et le pouvoir dans les mains des citoyens.
Déjà, l’atmosphère préélectorale présage que les candidatures, qui par le passé alternaient bouffons et trapézistes sans filet, s’éclipseront, laissant la place uniquement aux personnalités politiques de renom. Avec les nouveaux critères de sélection élevés, exit les noms qui défilaient auparavant sur la liste des candidats et qui faisaient rougir, voire faire éclater de rire à gorge déployée.
Il n’empêche, quel que soit le profil des candidats, ce sont in fine les électeurs qui vont devoir choisir entre des candidats farfelus et des personnes sérieuses et patriotes.
Fini le temps où, entre le marteau et l’enclume, les électeurs se contentaient de contempler les majors de la politique s’affronter pour maîtriser le terrain. Certes, l’heure des bilans a sonné, le mécontentement et la grogne brouilleront le choix des électeurs, mais on a coutume en pareilles circonstances de voir les réseaux sociaux et la Toile en général infestés de « guerriers » de la communication dont le seul but est de maintenir en pole position leur candidat préféré en essayant de clouer au pilori les candidats adverses en les affublant de toutes sortes d’accusation et en n’épargnant aucun effort pour trouver les formules assassines et mener des attaques virulentes pour les tenir à carreau.
Cependant, au lieu d’attiser une colère qui cultive l’incompréhension et la suspicion jusqu’à mettre en doute la crédibilité de certains candidats et de laisser la polémique enfler, il serait de bon aloi de replacer au cœur du débat politique la question de la responsabilité des élus et de décortiquer leurs programmes afin de choisir celui ou celle qui est à même de marquer un grand tournant pour un pays pris dans le tourbillon d’une crise qui risque d’emporter dans son sillage finances, économie et emplois.