Les PME, vecteurs de création de richesse et d’emplois

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Editorial La Presse

Les petites et moyennes entreprises (PME) se posent, aujourd’hui et plus que jamais, comme étant des outils incontournables pour la dynamique économique nationale dans le sens où elles se présentent en tant que vecteurs de création de richesse et d’emplois, tout en étant un facteur d’innovation.

C’est donc dans cet esprit que s’est inscrite la récente rencontre entre le gouverneur de la Banque centrale de Tunisie (BCT) et le chef du bureau de la Banque européenne d’investissement (BEI) en Tunisie pour mettre l’accent sur la nécessité de promouvoir le financement des projets, aussi bien publics que privés, en vue de fournir aux PME des ressources financières bien adaptées à leur taille et à leurs besoins.  

Il faut dire que le temps urge pour trouver les solutions adéquates à cette situation, surtout compte tenu du fait que les PME tunisiennes ont de sérieuses difficultés d’accès aux financements, créant un fossé qui s’est élargi au fil des ans, selon les enquêtes menées par la Banque mondiale. 

En effet, de 21,9 % en 2013, le nombre de ces entreprises considérant le manque d’accès au financement comme un obstacle majeur est passé à un taux de 43,9 % en 2020.

Plus encore et aussi paradoxal que cela puisse paraître, les PME tunisiennes constituent un puissant levier de la vie économique, alors que leur contribution est toujours qualifiée de faible à cause de la complexité des mécanismes de financement considérés comme étant un des freins majeurs au développement desdites PME.

Les spécialistes et autres observateurs sont persuadés que la contrainte due au financement demeure un obstacle de taille au vu des désaccords persistants entre banquiers et chefs d’entreprise. 

En tout état de cause, les deux parties continuent à se renvoyer la balle. Pour nombre de dirigeants de PME, le financement continue à constituer l’un des obstacles majeurs à la croissance de leurs entreprises puisque selon eux, les banques persistent à réclamer des garanties qualifiées d’«exagérées», sans oublier les taux élevés des crédits, ce qui constitue un sérieux handicap pour la compétitivité des PME. 

Bref, les chefs d’entreprise, plus précisément ceux des PME, se plaignent de se retrouver isolés au sein d’un environnement qui leur échappe, alors qu’elles constituent plus de 90% du tissu économique du pays

Ces mêmes chefs de PME estiment que l’idéal pour eux est de bénéficier d’une approche «novatrice» avec de nouvelles formes de gestion des lignes de financement en vue d’améliorer le taux d’éligibilité des entités économiques tunisiennes.

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