Pas de CAN pour ces deux catégories. Que valent donc nos compétitions des jeunes ?
Les résultats qui ont sanctionné les rencontres mettant aux prises les filles et garçons U18 en qualificatives à la CAN nous ont, bien entendu, déçu mais non surpris. En effet, le Maroc, qui s’est qualifié aux dépens des deux équipes tunisiennes a depuis quelque temps déjà entamé une marche forcée pour rattraper son retard. Son économie relativement florissante lui a permis de s’équiper et de se doter d’une très bonne infrastructure sportive. Il se prépare à organiser un Mondial de football et c’est tout dire.
De plus, un effort particulier est consenti en faveur des jeunes. Le dernier double succès acquis à Tunis même, prouve, si besoin est, la réussite de cette mise à niveau par rapport au reste des équipes maghrébines. Et c’est la raison pour laquelle nous n’avons pas été surpris.
Il fut un temps où les meilleurs éléments scolaires étaient orientés vers les équipes civiles. De là c’était la prise en charge et le décollage.
Tout à fait par hasard, il nous a été donné d’assister à une rencontre scolaire. Nous sommes bien loin de l’époque où des jeunes de grande valeur faisaient le spectacle, alors qu’ils étaient encore tout gamins, fraîchement débarqués sur le marché de la performance par les écoles de sports.
Il y a forcément un problème
Sans entrer dans les détails, il y a forcément un problème. C’est à la FTBB de le trouver. Un élément que nous considérons important, celui de la composition de l’équipe garçons U18: il n’y a, sauf erreur, qu’un seul joueur du Club Africain et de l’USMonastir. Deux équipes qui ont animé les phases finales du championnat et de la coupe. Est-ce un hasard ou une confirmation ?
Dans ce système sportif boiteux que nous vivons, les investissements que l’on consent en faveur des jeunes sont pour ainsi dire insignifiants. Les grandes équipes pouvant se permettre de se payer les meilleurs joueurs, il devient difficile de cerner les contours d’une politique de formation dont les résultats apparaissent de manière sensible au bout de quelques années.
Ne parlons pas des aspects physiologiques, de la taille, de l’adresse, de la coordination, de la vista des jeunes qui défilent et dont une majorité finit par se caser. Ces qualifications qui nous passent sous le nez, ce sont un sérieux coup de semonce.
C’est aux techniciens de le dire et de tirer les conclusions qui s’imposent, tout en se posant une question très simple : que valent nos compétitions jeunes ?
