De par la logique, un travail est fait, lorsque toutes les conditions d’application, de fonctionnement et d’aboutissement à un résultat positif sont assurées. On y revient pour ajuster, remanier pour être en conformité avec une loi interne ou des accords internationaux. Une mise à jour est dès lors nécessaire.
Ce n’est malheureusement pas le cas chez nous et nombre de ces gros dossiers, nous y revenons de manière cyclique. Les noyades, les accidents de la route, la cochenille de la figue de Barbarie, les canalisations usées qui perdent plus d’eau qu’elles n’en distribuent. Les taxis collectifs qui font la loi —tout comme les motos— sont à l’origine de beaucoup d’accidents, le transport des personnes qui travaillent dans le secteur agricole, les prix insupportables que l’on affiche dans les grandes surfaces, l’application d’un tarif raisonnable et pourquoi pas similaire pour les Tunisiens dans les hôtels de leur pays, etc. Ceux qui doutent n’ont qu’à consulter les archives ou internet, ils verront que ces gros dossiers n’ont pas été clos. Nous y revenons régulièrement de manière absolue, depuis des années. Dans un certain nombre de secteurs, donc, les problèmes sont presque toujours les mêmes. Prenons le cas des noyades qui endeuillent bien des familles, l’été, qui donnent une mauvaise impression de la sécurité qui règne sur nos plages. Pour un pays dont on vante les plages et alors qu’elles servent comme argument de vente, ce n’est pas bien glorieux. Mais que doit-on faire de plus ?, pourrait se demander le commun des mortels. Eh bien, trouver des solutions, pardi ! S’inspirer de ce que font d’autres pays dans ce domaine relatif à la sécurité, éveiller les consciences à tous les niveaux, se rapprocher de ceux qui sont en première ligne et qui sont en mesure d’expliquer aux enfants, aux jeunes, les dangers et les moyens de s’en prémunir, etc.
Cela nous ramène à la coordination qui devrait exister entre différents départements.
Il n’est nullement question de nous fourvoyer dans des chemins que nous nous devons d’éviter, pour qu’il n’y ait pas de polémiques inutiles et qui ne mènent à rien. Mais est-ce trop demander pour que les différents départements se saisissent de cette question lancinante et s’associent à trouver des réponses? Le département des sports pourrait mobiliser les techniciens, la fédération des Sports pour tous, la fédération de natation. Celui de l’Intérieur pourrait demander aux municipalités riveraines de tracer en mer des espaces clos, surveillés, pour ceux qui ne savent pas nager. Les enfants et ceux qui voudraient apprendre à nager y viendront. Cet espace surveillé ne coûte pas cher, constitue un moyen de contrôle et de limite des risques. Celui de l’Education nationale pourrait consacrer un certain nombre de séances aux risques encourus et les moyens d’éviter ces accidents mortels. De toutes les façons, une fois motivés, les pédagogues trouveront les moyens d’aborder ces sujets.
L’exemple hollandais
En Hollande, pays dont les terres sont gagnées sur la mer et sillonnées par des canaux qui représentent un véritable danger pour la population, ne peut entrer à l’école que l’enfant qui, à huit ans, est capable de nager 25 mètres tout habillé et passer en apnée dans un petit tunnel. C’est ainsi. Et de cette manière, l’enfant qui tomberait dans un canal est capable de s’en tirer. Sous nos cieux, et sur les 1.350 km du littoral les plus fréquentés, combien y a-t-il de jeunes, d’enfants et d’adultes qui savent nager?
C’est la raison pour laquelle on doit trouver des solutions et non refermer les dossiers une fois l’été terminé. Cette population côtière est à prendre en charge. De quelle manière ? Il faudrait réfléchir et décider en commission, non pas pour diluer le dossier, mais en agissant pour résoudre ce problème. Pleurer nos morts ne suffit pas. La société est un tout indivisible. Même les morts doivent servir à quelque chose.
La cochenille et les figues de Barbarie
Nous avons lu les informations données à propos des dispositions prises en vue de circonscrire et de reprendre la situation qui menace notre «industrie» née de la plantation, consommation, traitement et mise en valeur de ce secteur des figues de Barbarie.
Remontons le cours du temps et voyons ce que nous avons fait précédemment à la même époque. Presque la même chose, à part la demande d’aide à la FAO. On nous a fourni des coccinelles pour juguler cette menace. Très bien, mais quoi encore ? Rien, si l’on se réfère aux derniers comptes rendus du département intéressé. La coïncidence a voulu qu’une délégation tunisienne se soit rendue au Mexique, alors que nous étions en pleine période de mobilisation pour limiter et contrôler les dégâts de ce fléau. Un fléau qui pourrait devenir source de richesse pour le pays. Nous avons rapporté sur ces mêmes colonnes que le Mexique, qui a développé une souche qui résiste à ce fléau, était disposé à nous aider. Va-t-on saisir cette offre au vol pour bénéficier de cette aide extrêmement précieuse, de l’expertise de ce pays et transformer notre retard en avance, tel que le Maroc l’a fait, ou allons-nous attendre l’été prochain pour signaler les zones qui seront touchées par cette cochenille que nous pourrions maîtriser? Il y a moyen de s’en sortir et il faut agir.
Les accidents de la route
On ne les compte plus. En une seule journée, 15 morts, 435 blessés ! Nous comptons malheureusement les décès qui endeuillent les familles et nous sommes bien obligés de nous demander de quelle manière mettre fin à ces drames. Les accidents, c’est avant tout l’imprudence et l’état physique et moral de ceux qui conduisent. C’est, ensuite, l’état du véhicule. En dépit des visites tatillonnes des contrôleurs techniques, il y aura toujours ceux qui arrivent à bricoler quelque chose pour rouler. Aux dépens des conséquences pour leurs vies et pour celles d’autrui. Puis, l’état des routes, les feux, les… dos d’âne, les carrefours, les virages et bien d’autres raisons. Nous ne sommes ni pour la manière forte ni pour les sanctions, mais lorsqu’il s’agit de la vie d’autrui, rien n’est plus important que ces décisions fermes et sans détour.
Tourisme intérieur
Combien de fois a-t-on demandé de revoir les tarifs appliqués dans les hôtels pour les Tunisiens et les aligner sur ceux que l’on facture aux étrangers ? On promet par de longues tirades qui ne résolvent rien, en fait n’expliquent rien, alors que le problème est simple : appliquer le même tarif. Supposez que ces clients viennent de l’étranger. Un point c’est tout, parce que le Tunisien a le droit de profiter de ce qu’il a contribué à édifier dans ce domaine. Par quoi commencer et finir? En fait, rien n’est fini, étant donné que presque tous les secteurs, à part les grands ensembles de souveraineté, sont dans la même situation.