Le président du Parlement algérien (l’Assemblée populaire nationale) Brahim Boughali, qui a entamé hier une visite officielle en Tunisie prévue jusqu’au 29 juillet, a tenu une conférence de presse, en compagnie du président du Parlement tunisien, Brahim Bouderbala, au palais du Bardo.
Très heureux de se trouver en Tunisie après une visite similaire de son homologue à Alger, le président du Parlement algérien s’est dit satisfait de la concordance de vues des deux pays sur les principaux dossiers d’intérêt commun.
« Lors de cette rencontre avec mon frère M. Brahim Bouderbala, nous avons abordé de nombreuses questions d’intérêt commun et nous avons constaté le niveau exceptionnel atteint par les relations bilatérales entre nos deux pays frères, qui ont été couronnées par la tenue de la vingt-deuxième session du Comité mixte de grande envergure l’année dernière en Algérie et par la signature de 26 accords de coopération dans divers domaines », a déclaré le responsable algérien.
Brahim Boughali a également exprimé l’espoir de voir l’élection présidentielle en Tunisie et en Algérie couronnée de succès pour constituer une nouvelle étape vers le renforcement de l’édifice démocratique et institutionnel des deux pays. Des échéances qui donneront de l’élan à l’investissement, au partenariat économique et aux échanges commerciaux, entre les deux pays et de mieux relever les défis auxquels font face la Tunisie et l’Algérie.
« J’ai exprimé à mon frère, le président de l’Assemblée des représentants du peuple, ma satisfaction quant au niveau des échanges parlementaires entre nos deux institutions législatives et ma volonté de poursuivre les consultations permanentes et de renforcer les divers cadres de coopération en activant le protocole-cadre de coopération parlementaire conclu entre nos deux institutions lors de la visite de M. Brahim Bouderbala en Algérie en octobre dernier », a indiqué le président du parlement algérien.
Par ailleurs, le responsable algérien a affirmé qu’il a discuté avec son homologue des résultats de la première réunion consultative au sommet des dirigeants algérien, tunisien et libyen qui s’est tenue en avril dernier à Tunis, en particulier des mesures prises pour promouvoir les divers aspects de la coopération entre la Tunisie et l’Algérie. À ce titre, les deux présidents ont réitéré le refus de toute ingérence étrangère dans le dossier libyen, ainsi que la nécessité de trouver une solution libyco-libyenne.
Les positions honorables de la Tunisie envers la cause palestinienne
« J’ai discuté en détail avec le président de l’Assemblée des représentants du peuple de la situation à Gaza et des développements en Palestine occupée, exprimant notre fierté quant aux positions constantes et honorables de la Tunisie sœur envers la cause palestinienne. Nous avons convenu de la nécessité de travailler et de coordonner nos actions sur les scènes internationales pour tenir l’occupant pour responsable des crimes de guerre qu’il commet contre un peuple sans défense, et de soutenir le peuple palestinien afin qu’il puisse établir son État indépendant pleinement souverain avec Al-Qods comme capitale », a également déclaré Brahim Boughali.
Une position évidemment partagée par le président du parlement tunisien Ibrahim Bouderbala qui n’a pas manqué d’exprimer toute sa colère contre « les crimes odieux perpétrés par l’entité sioniste ».
Lors de sa déclaration, le président du Parlement tunisien a rappelé que l’Algérie et la Tunisie partagent plus de 900 kilomètres de frontières, qu’il faut faire en sorte qu’ils soient autant de points de rencontre entre les deux pays frères, et l’occasion de bâtir un avenir commun, car au fond, estime-t-il, « nous sommes un seul peuple qui vit dans deux pays ».
Le président du Parlement tunisien a indiqué que les transformations internationales actuelles nous imposent d’aborder notre avenir avec un « regard identique et unifié ».
D’ailleurs, cette entente entre les deux pays, note Bouderbala, est palpable entre les présidents des deux pays et entre les deux parlements. Le président de l’Assemblée espère toutefois que cette coopération se renforcera par une coopération horizontale entre les peuples et de tout faire pour abolir « les lois administratives », qui empêchent parfois la rencontre entre les deux peuples.